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Johan Persson et Martin Schibbye seront jugés dès mardi à Addis Abeba, accusés d'activités terroristes en Ethiopie.

Les défenseurs des droits de l'Homme critiquent ce procès. Selon Amnesty International, au moins 157 personnes, principalement des journalistes et des militants de l'opposition, ont été arrêtées depuis mai dans des conditions semblables.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Des combattants du Front national de libération de l'Ogaden, en 2006. (STRINGER / SHABELLE / AFP)

Les défenseurs des droits de l'Homme critiquent ce procès. Selon Amnesty International, au moins 157 personnes, principalement des journalistes et des militants de l'opposition, ont été arrêtées depuis mai dans des conditions semblables.

Les deux journalistes ont été inculpés en septembre pour activités terroristes, soutien à un groupe terroriste et pour avoir illégalement pénétré sur le territoire éthiopien. Le photographe Persson et le reporter Schibbye avaient été arrêtés le 1er juillet alors qu'ils venaient d'entrer en Ethiopie, via la Somalie, avec des membres d'un groupe rebelle, le Front national de libération de l'Ogaden (ONLF), qualifié de terroriste par Addis Abeba.

La loi éthiopienne prévoit comme peine maximale la prison à vie pour toute personne reconnue coupable d'avoir commandité ou fomenté des activités terroristes. Pour les défenseurs des droits de l'homme, le gouvernement d'Addis Abeba utilise les lois anti-terroristes pour écraser toute opposition.

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), pour qui l'Ethiopie est l'un des pays d'Afrique les plus restrictifs pour les médias, a "appelé la justice éthiopienne à garantir aux deux journalistes un procès équitable dans ce qui est devenu une affaire politique", dans un communiqué diffusé mercredi.

Le CPJ estime que le gouvernement éthiopien "a porté atteinte (...) à la présomption d'innocence des journalistes en les présentant aux médias comme des complices de terroristes, en les accusant de terrorisme sans la présence de leurs avocats et en portant des accusations publiques contre eux".

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