Cet article date de plus de neuf ans.

Jérusalem : l'idée de caméras sur l'esplanade des Mosquées inquiète

Le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu et le roi de Jordanie se sont mis d'accord pour installer des caméras de surveillance sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem. Des annonces pour le troisième lieu saint de l'islam, sacré pour les juifs aussi, obtenues grâce à la médiation de John Kerry. Objectif : faire cesser les violences. Mais les Palestiniens sont sceptiques.
Article rédigé par Nicolas Ropert
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Pour le premier ministre israélien, l'installation de caméras est "dans l'intérêt" de l'Etat hébreu © MaxPPP)

De son épicerie avec vue sur le Dôme du Rocher, Abu Kamel, un commerçant palestinien de 70 ans, ne décolère pas. Après plus de trois semaines de violences dans la ville sainte, il espérait des décisions concrètes : "Nous, les Palestiniens, nous savons comment agit le gouvernement israélien, déclare Abu Kamel. Peut-être qu'il dit des choses mais on n'en voit pas les effets. Rien, c'est du vent. On veut une évolution réelle."

"Ces caméras seront les yeux du peuple"

Le Premier ministre israélien a promis de conserver le statu-quo sur l'esplanade des Mosquées, qui réserve aux seuls musulmans le droit d'y prier. Kalil Naboulsi, lui, se félicite de l'installation prochaine de vidéosurveillance sur le lieu saint : "La seule chose nouvelle qu'ils ont annoncée, ce sont les caméras, souligne-t-il. Cela nous permettra de savoir exactement ce qui se passe. Notamment sur les interventions des soldats. Ces caméras seront les yeux du peuple. On connaîtra la vérité, on sera ce qui se passe vraiment."

A LIRE AUSSI ►►► Jérusalem : peur, autodéfense et réconfort face aux attaques quotidiennes

D'autres Palestiniens, au contraire, s'inquiètent de cette intrusion israélienne sur le troisième lieu saint de l'Islam. Ils craignent une surveillance accrue, notamment des jeunes musulmans.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.