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Les entreprises japonaises font la guerre aux odeurs corporelles

Les médias japonais rapportent qu'une quarantaine d'employés du géant de la téléphonie mobile SoftBank ont récemment participé à une formation pour apprendre les bonnes méthodes permettant de remédier aux mauvaises odeurs et nuisances olfactives. proposée par une société de produits d’hygiène personnelle, Mandom.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Des employés de l'entreprise de jouets Takara, à Tokyo, fêtent la victoire de leur équipe nationale de football.
	  (AFP PHOTO/Yoshikazu TSUNO)

Les Japonais sont très innovants pour améiorer leur confort au travail et prennent très au sérieux le «harcèlement olfactif». La société Mandom, spécialisée dans les produits d’hygiène personnelle, a mis au point une formation pour aider les salariés d’une entreprise à comprendre les odeurs corporelles gênantes et y remédier.

Car il est délicat pour un «salaryman» de dire à un collègue qu’il sent la transpiration, les pieds ou le tabac. Ceci, sachant que la probabilité qu'une collègue sente le parfum à outrance est faible au Japon: imposer une odeur, quelle qu'elle soit, est très mal vu dans l’archipel. 

Les «délinquants» devraient, grâce à cette l'initiative, être amenés à revoir leurs règles d'hygiène et ainsi améliorer considérablement l’ambiance au bureau. C’est ce que pense Miyuu Sato, de la société Mandom, à l’origine de cette session de formation.

«Une meilleure connaissance des mécanismes intervenant dans ces odeurs devraient conduire à une plus grande tolérance», ajoute Mme Sato avec enthousiasme. Selon elle, 90% des hommes japonais émettent une odeur détectable par ceux qui les entourent.

«Les odeurs corporelles ne sont pas forcément une mauvaise chose et elles ne gênent pas toujours. Elles sont l'identité unique de chacun», reconnaît-elle néanmoins.

Le harcèlement olfactif rejoint ainsi une longue liste «d'agressions» de la vie de bureau qui vont, au Japon, du «harcèlement alcoolique» (forcer un collègue à boire) au «harcèlement du karaoké» (l'obliger à chanter contre son gré).


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