Le Japon va reprendre la pêche commerciale à la baleine
En réalité, l'archipel n'a jamais complètement cessé cette pratique, au nom d'une chasse à but scientifique.
A peine officialisée, la décision provoque déjà une volée de critiques. Le Japon a annoncé mercredi 26 décembre son retrait de la Commission baleinière internationale (CBI), dans le but de reprendre la pêche commerciale dès juillet prochain.
Tokyo avait officiellement arrêté cette pratique il y a une trentaine d'années. Mais en réalité, l'archipel n'a jamais complètement cessé de pêcher la baleine : il utilise une faille du moratoire mis en place en 1986, qui autorise la chasse aux cétacés à des fins scientifiques. La chair de cet animal finissait ainsi bien souvent sur les étals des poissonniers.
"Limitée aux eaux territoriales" japonaises
Mais cette fois, le Japon renoue publiquement avec la pêche à des fins commerciales, rejoignant ainsi l'Islande et la Norvège. Une décision qui s'explique par le rejet en septembre par la CBI d'un texte porté par les autorités nipponnes qui préconisaient la coexistence de la préservation et de la chasse commerciale des baleines.
Mais les pays défenseurs des baleines, conduits par l'Australie, l'Union européenne et les Etats-Unis, ont torpillé le texte, par 41 voix contre 27. Le vice-ministre de la Pêche japonais avait dans la foulée vivement regretté le résultat du vote et brandi l'option ultime de quitter la CBI.
Le Japon s'abstiendra cependant d'aller chasser "dans les eaux de l'Antarctique ou dans l'hémisphère Sud", a indiqué le porte-parole du gouvernement. La pêche sera "limitée aux eaux territoriales et à la zone économique exclusive" du Japon, "en accord avec les quotas de prises calculés selon la méthode de la CBI afin de ne pas épuiser les ressources", a-t-il assuré.
"Le monde n'est pas dupe"
Les organisations écologistes ont aussitôt réagi, condamnant la nouvelle. "Il est clair que le gouvernement tente de faire passer cette annonce en douce à la fin de l'année, loin des projecteurs des médias internationaux, mais le monde n'est pas dupe", a commenté dans un communiqué Sam Annesley, responsable de la branche japonaise de Greenpeace.
"La décision du Japon est en décalage complet avec la communauté internationale, et fait fi de la nécessité de protéger nos océans et ces créatures majestueuses", a-t-il asséné.
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