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Le Japon s'efforce de montrer qu'il renforce sa sécurité en vue du G7 et des JO
Le Japon, qui a affiché sa solidarité avec la France et les Etats-Unis récemment touchés par des attentats meurtriers, s’est engagé, début décembre 2015, à tout mettre en œuvre pour prévenir les actes de terrorisme. Le Premier ministre Shinzo Abe entend faire du Japon le «pays le plus sûr du monde» à l’approche du sommet du G7 en mai 2016 et des JO de 2020.
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La nouvelle cellule antiterroriste était attendue en avril 2016. Mais les attentats du 13 novembre à Paris (130 morts et plus de 300 blessés) et celui de San Bernardino en Californie, le 2 décembre (14 morts et 21 blessés), ont précipité le calendrier. Avancé au 8 décembre 2015, le lancement de cette unité chargée de rassembler des informations pour «prévenir le terrorisme» fait partie des «mesures fortes» voulues par le Premier ministre Shinzo Abe alors que le Japon accueillera le prochain G7, sommet des sept pays les plus industrialisés en mai 2016 à Shima (Centre) et les JO d'été de 2020.
«Je voudrais que vous fassiez de votre mieux pour faire du Japon le pays le plus sûr du monde», a-t-il lancé lors d'une réunion avec ses ministres ajoutant: «Avec le sommet et les jeux Olympiques en vue, notre pays doit mener toutes les actions possibles avec un sentiment de crise».
Vulnérabilité du Japon à l'étranger
En janvier 2015, le groupe Etat islamique a annoncé avoir décapité le Japonais Yukawa, 42 ans, enlevé en Syrie en août 2014, puis, une semaine plus tard, son compatriote Kenji Goto, 47 ans, journaliste qui était parti à sa recherche. Dix autres Japonais avaient trouvé la mort en Algérie, lors de la prise d'otages d'In Amenas en 2013. Deux drames qui ont mis en lumière la vulnérabilité du Japon hors de son territoire.
Otages japonais de l'EI : le Japon ne pliera pas face au terrorisme (gouvernement) - AFP pic.twitter.com/edqHeb8moj
— euronews en français (@euronewsfr) January 20, 2015
#Tokyo choqué par l’exécution d’un second #otage_japonais #Japon #IS #terrorisme pic.twitter.com/FXmQsAfnoR
— abdellatif ben (@lajal12) February 1, 2015
Selon deux sondages réalisés fin novembre 2015, l'un par le quotidien économique Nikkei et la chaîne TV Tokyo et l'autre par l'agence de presse Kyodo, la popularité de Shinzo Abe, arrivé au pouvoir en 2012, a rebondi. Sa stratégie de revenir sur le terrain de l'économie japonaise, à nouveau en récession, a semble-t-il porté ses fruits, après des semaines de débats houleux et de manifestations d’une ampleur inédite autour des nouvelles lois de défense adoptées en septembre.
Très impopulaires, elles prévoient, pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, la participation du pays à des actions militaires dans le cadre de la lutte anti-terroriste même si sa Constitution pacifiste le lui interdit. Toutefois, dans ces enquêtes d'opinion, 80% des personnes interrogées pensent que le Japon pourrait être frappé par des attaques terroristes.
Quatre zones géographiques
La nouvelle cellule, composée de 20 personnes à Tokyo et de 20 autres établies dans les ambassades à l’étranger, se concentrera sur quatre zones géographiques: Asie du Sud-Est, Asie du Sud, Moyen-Orient et Afrique du Nord et de l’Ouest.
«Rassembler des informations est une chose, les analyser en est une autre», a estimé Koichi Oizumi, universitaire et spécialiste du terrorisme international. Cet enseignant à l’université Aomori Chuo Gakuin, estime qu'«il ne serait pas surprenant que le Japon soit une cible du terrorisme dans le cadre de grands événements comme le G7 ou les JO».
Press gets tense over possible terrorism in Tokyo https://t.co/yPFS9aHgG8 pic.twitter.com/YtiyM6W1MX
— The Japan Times (@japantimes) November 22, 2015
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