Japon : la pêche au cormoran, une tradition ancestrale en danger
Le spectacle est magique et fait la fierté des Japonais. Mais cette vieille tradition est aujourd'hui menacée de disparaître.
Ils ne sont aujourd’hui plus qu’une dizaine de maîtres cormorans au Japon, à reproduire les gestes de leurs ancêtres. "C’est une tradition que je tiens de mon père. Je l’ai assisté sur son bateau pendant une dizaine d’années avant de pouvoir de devenir moi-même capitaine", raconte Shuyi Sugiyama, maître-cormorans. Le rituel est précis, soigné. Il faut allumer les torches pour attirer les poissons, attacher les ficelles au cou des cormorans, 10 par bateau. "Le cormoran lorsqu’il attrape une truite n’altère pas la chair du poisson. C’est encore meilleur que la pêche au filet ou à l’hameçon", explique-t-il.
Une tradition qui se meurt
Les maîtres prennent le plus grand soin de leurs précieux oiseaux. "Ils ont besoin qu’on leur parle, qu’on les encourage. Comme ça ils pêchent encore mieux", ajoute Shuyi Sugiyama. Il en possède 16, dont il s’occupe tous les jours. Mais la tradition se meurt au pays du soleil levant et seules quelques aides locales permettent aux pêcheurs de pratiquer leur activité. Pour la préserver, le Japon aimerait voir la pêche au cormoran inscrite "sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité", explique le journaliste Arnauld Miguet.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.