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Fukushima : du combustible a fondu, forte radioactivité mesurée en mer

Un taux d’iode radioactif 1.150 fois supérieur à la normale a été mesuré en mer aux abords des réacteurs 5 et 6 de la centrale, qui sont pourtant à l’arrêt et sous contrôle. _ La contamination de l’eau au réacteur 2 et autour, proviendrait, elle, de la fonte de cartouches de combustible. Une très forte radioactivité de l'ordre de 1.000 millisieverts par heure. _ Les autorités japonaises se résignent à un combat {"long et incertain".}
Article rédigé par franceinfo
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Une si forte radioactivité que l’employé de Tepco chargé de la mesurer est parti en courant, entraînant l’évacuation immédiate de tout le personnel de la centrale.

La contamination de l’eau qui a inondé le sous-sol de la tranche numéro 2 serait due à la fonte de cartouches de combustible, dans le cœur du réacteur. De l'eau fortement radioactive s'est accumulée dans des puits de regard d'une tranchée souterraine débouchant à l'extérieur du bâtiment, avec un taux de radioactivité supérieur à 1.000 millisieverts par heure.

Ces puits, situés à une soixantaine de mètres de l'Océan Pacifique, pourraient avoir ruisselé et contaminé le rivage. Les autorités se veulent pourtant rassurantes. Cette contamination marine devrait être rapidement diluée par les marées : elle serait divisée par deux tous les huit jours.
_ Et selon Tepco, cette eau contaminée proviendrait de la condensation de vapeur, et non pas d’une fissure dans le réacteur.

De l'eau contaminée a également été trouvée à l'extérieur des bâtiments des réacteurs 1 et 3, mais à des niveaux de radioactivité très inférieurs.

Des prélèvements effectués en mer à quelques dizaines de mètres des réacteurs 5 et 6 révèlent une forte contamination à l’iode 131, de l’ordre de 1.150 fois la normale. Ces réacteurs sont pourtant sous contrôle – ils étaient à l’arrêt au moment de l’accident – et ils sont construits à environ 1,5 km au nord des tranches 1 à 4.

Longue crise nucléaire

Un peu plus de deux semaines après l’accident nucléaire qui a suivi le tsunami au Japon, la situation est considérée comme stabilisée dans deux des six réacteurs de la centrale endommagée. Mais elle demeure instable dans les quatre autres, d’où les dégagements de vapeur et de fumée contaminées.

Et Tepco se résigne à faire face à une longue crise atomique.
_ Le numéro deux de Tepco évoque une opération longue et incertaine pour empêcher la surchauffe des barres de combustible, et la fonte de l’uranium. "C'est regrettable, mais nous n'avons pas de calendrier concret nous permettant, actuellement, de dire dans combien de mois ou d'années" la crise sera terminée, lâche Sakae Muto.

Bien au-delà de la zone d’évacuation en vigueur (30 km autour de la centrale), de la radioactivité a été mesurée dans l’eau du robinet de Tokyo, déclarée impropre à la consommation. Et de l’iode radioactif a également été décelé dans l’eau de pluie de l’Etat du Massachussets, sur la côte est des Etats-Unis.

Gilles Halais, avec agences

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