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Vidéo Six mois après l'effondrement du pont Morandi, à Gênes, la course contre la montre pour construire un nouvel ouvrage

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par Benjamin Mathieu
Radio France

Un nouveau pont doit voir le jour en 2020. En attendant, la ville perd un milliard d'euros par an.

C’est encore un grand traumatisme pour la ville de Gênes, dans le nord-ouest de l'Italie. Six mois après l’effondrement d'une partie du pont Morandi qui a causé la mort de 43 personnes, la population a encore du mal à y croire.

Le drame a aussi des conséquences économiques. Ce pont, qui faisait la fierté des Gênois, était un axe majeur de circulation traversant la ville. En attendant qu’un nouvel ouvrage voie le jour, mais pas avant 2020, la ville a dû complètement se réorganiser. "Naturellement, il y a eu de très gros bouchons pendant quelques mois, explique Enrico Musso, spécialiste des mobilités à l’université de Gênes. En même temps, cette tragédie a fait que les travaux pour mettre en place des routes et des voies ferrées sous le pont ont été très rapides par rapport au temps italien courant."

Un milliard d'euros de pertes

Les restes de l'actuel pont Morandi sont quant à eux en train d'être démolis. Simonetta Cenci, adjointe en charge de l’urbanisme, supervise les travaux de déconstruction : "On coupe la partie de la route qui se trouve entre les piliers, on la descend à terre et ensuite on démolit le pilier."  Il s'agit de travaux titanesques, qui débutent à peine.

Le nouveau pont, signé par l’architecte renommé Renzo Piano, un Gênois, doit être mis en fonction en avril 2020. Et il est très attendu, car en attendant, selon une étude, son absence coûte un milliard d’euros par an à l’économie génoise. "Il ne faut pas oublier que ce viaduc et cette autoroute sont absolument fondamentaux  pour le port de Gênes, qui reste le plus important en Italie, explique Enrico Musso. Le risque c'est que les investisseurs aillent dans d'autres ports italiens ou étrangers et abandonnent le port de Gênes, pas pour des années mais pour deux ou trois décennies."            

Le reportage de Benjamin Mathieu

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