Au cœur de l'été, le gouvernement populiste italien est tombé après 14 mois d'une alliance tumultueuse. Dernier acte, mardi 20 août au Sénat italien. Le président du Conseil, Giuseppe Conte, a lancé sévèrement : "Cher ministre de l'Intérieur, cher Matteo, tu as demandé pendant cette crise les pleins pouvoirs et appelé tes partisans à descendre ans les rues pour te soutenir. Cette attitude me préoccupe beaucoup. Permettez-moi de vous dire à tous que Matteo Salvini n'a manifesté et joué que ses intérêts personnels dans cette crise".Trou de 23 milliardsL'intéressé reste impassible et appelle ensuite à de nouvelles élections : "Personne n'est plus légitime que le peuple italien pour juger qui a bien et qui a mal travaillé". L'ancien Premier ministre Matteo Renzi est prêt à s'allier au Mouvement 5 étoiles contre la Ligue pour "la sécurité" de l'Italie. Toute l'après-midi, pro et anti-Salvini se sont affrontés à coup de banderoles et de slogans à Rome. Cette crise intervient alors qu'il y a un trou de 23 milliards d'euros dans les caisses de l'État. Ce soir, l'Italie ne sait pas si elle aura un gouvernement pour voter son prochain budget.