Témoignages "Tout d'un coup, tous les téléphones ont sonné" : des habitantes de Jérusalem et de Tel Aviv racontent l'attaque iranienne sur Israël
Nous avons réussi à joindre Yaelle quelques minutes après que les premiers missiles sont apparus dans le ciel israélien. L'Iran a lancé une attaque de missiles contre Israël, dans la soirée du mardi 1er octobre. Une réponse à la mort des chefs du Hezbollah et du Hamas, ont fait savoir les Gardiens de la révolution. Ils promettent également des "attaques écrasantes" en cas de riposte d'Israël.
Les sirènes d'alerte ont été activées partout dans le pays plus tôt dans la soirée et des messages ont été envoyés sur les téléphones portables dans certaines régions, afin d'inviter les habitants à gagner des abris. "Tout d'un coup, tous les téléphones ont sonné", témoigne Yaelle, habitante du sud de Jérusalem auprès de franceinfo.
"On s'imagine que ce n'est pas terminé"
"Chez moi, je n'ai pas de chambre forte mais j'ai un abri au sous-sol de ma maison que je partage avec mes voisins. Donc, on est restés dans l'abri", raconte l'Israélienne. "Il a commencé à y avoir des explosions très fortes, de plus en plus fortes et de plus en plus près", poursuit-elle.
"On a vu qu'il y avait des alertes dans tout le pays. C'était vraiment très stressant, très angoissant."
Yaelle, habitante de Jérusalemà franceinfo
L'armée israélienne a indiqué avoir intercepté mardi un grand nombre de missiles et a autorisé la population à quitter les abris. Le porte-parole de l'armée a déclaré que l'État hébreu ripostera à l'attaque, précisant qu'il répondrait au moment et à l'endroit de son choix. "On s'imagine que ce n'est pas terminé", ajoute Yaelle, parlant des "enfants qui ont très peur".
"Ce n'est pas humain"
Judith a entendu à 19h30, les sirènes retentirent à Bat Yam, une ville proche de Tel Aviv. "Comme chez moi, je n'ai pas d'endroit où je peux me réfugier, la consigne, c'est de sortir dans les escaliers et d'attendre, explique l'Israélienne. On n'a même pas eu le temps de rentrer à la maison parce qu'on a eu des alertes les unes après les autres, donc on est resté dans les escaliers."
"Quand il y a une alerte, c'est traumatisant" mais le pire pour Judith c'est "quand il y en a une après l'autre". "J'ai le corps entier qui se crispe et puis, on a une peur, c'est traumatisant, confie-t-elle. Je n'arrive même pas à mettre des mots, tellement je suis ahurie de la situation. Demain, c'est le Nouvel an juif. On ne sait pas comment ça va se passer. On ne sait pas ce qu'on doit faire. Je souhaite que tout se calme parce que vivre dans des conditions pareilles, vraiment, ce n'est pas humain."
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