Israël : le Premier ministre, Naftali Bennett, veut dissoudre le Parlement et provoquer des élections législatives anticipées
L'alliance de partis de droite, du centre, de gauche et d'une formation arabe connaît de profondes divisions depuis plusieurs mois. Si la dissolution est validée par le Parlement, l'Etat hébreu connaîtra ses cinquièmes élections législatives en quatre ans.
L'expérience de la coalition aura tenu un an. Le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, et le chef de la diplomatie, Yaïr Lapid, les deux chefs de la coalition au pouvoir en Israël, ont déclaré qu'ils souhaitaient dissoudre le Parlement, dans un communiqué diffusé lundi 20 juin. Si le Parlement donne son accord, le pays connaîtra donc ses cinquièmes élections législatives en quatre ans.
Les deux responsables expliquent "avoir épuisé toutes les tentatives de stabiliser la coalition", qui rassemble depuis juin 2021 des partis de droite, de centre, de gauche, et pour la première fois dans l'histoire du pays, une formation arabe. Elle avait été constituée pour mettre fin au règne de Benyamin Nétanyahou, qui a occupé le poste de Premier ministre pendant 12 ans avec ses alliés des partis ultra-orthodoxes et de l'extrême droite.
Un retour en force du Likoud de Nétanyahou ?
Mais l'alliance avait montré de profondes divisions ces dernières semaines. Elle a perdu sa majorité après le départ de plusieurs députés, et le 6 juin, deux de ses députés se sont joints à l'opposition pour faire échouer un projet de loi défendu par le gouvernement, qui visait à prolonger l'application de la loi israélienne aux plus de 475 000 colons israéliens vivant en Cisjordanie occupée.
Devant la menace d'une motion de censure brandie par l'opposition menée par Benyamin Nétanyahou, les deux leaders de la coalition gouvernementale "ont décidé de faire voter la loi [de dissolution] à la Knesset la semaine prochaine", selon le communiqué.
Si la dissolution est validée, le centriste Yaïr Lapid sera "bientôt le Premier ministre", a déclaré Naftali Bennett, conformément à l'accord de coalition qui prévoit une rotation entre les deux hommes à la tête du gouvernement et le temps qu'un nouveau gouvernement soit formé. Les derniers sondages placent le Likoud (droite) de Benyamin Nétanyahou en tête dans les intentions de vote, mais sans atteindre le seuil de la majorité de 61 députés (sur 120), même avec ses alliés traditionnels.
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