Israël : le fils du Premier ministre bloqué sur Facebook pour des messages anti-musulmans
Yaïr Nétanyahou a vu son compte bloqué pendant 24 heures par le réseau social après avoir publié des posts anti-musulmans.
Le fils du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a annoncé, dimanche 16 décembre, sur Twitter, que Facebook avait bloqué son compte pour 24 heures. La raison ? Des posts anti-musulmans qu'il avait publiés après des attentats anti-israéliens. "Vous savez où il n'y a pas d'attentats ? En Islande et au Japon où, par hasard, il n'y a pas de musulmans", avait publié jeudi Yaïr Nétanyahou. Deux soldats israéliens et un bébé né prématurément après des tirs sur sa mère avaient trouvé la mort à la suite d'attaques palestiniennes en Cisjordanie, la semaine dernière.
לא זה פשוט לא יאומן. פייסבוק חוסמת אותי ל24 שעות על כך שביקרתי אותה! דיקטטורת מחשבות pic.twitter.com/P9U2bgz4Vi
— Yair Netanyahu (@Yairhunn) 16 décembre 2018
Un peu plus tard, le jeune homme de 27 ans avait affirmé qu'il n'y avait que deux solutions pour arriver à la paix : "que tous les juifs s'en aillent ou que tous les musulmans partent", ajoutant "je préfère la seconde option".
Ses posts ayant été effacés par Facebook, Yaïr Nétanyahou a publié un texte dénonçant la politique du groupe américain, qui laisse selon lui "des milliers de posts appelant à la destruction de l'Etat d'Israël et au meurtre de juifs". Ce message ayant entraîné son blocage pendant 24 heures, il a ensuite tweeté une capture d'écran et qualifié le réseau social de "dictature de la pensée".
Coutumier des provocations
Yaïr Nétanyahou est l'une des cibles privilégiées des détracteurs de sa famille, indignés que le contribuable paie son garde du corps, son chauffeur ou son train de vie à la résidence alors qu'il n'exerce aucune fonction officielle. En 2017, il avait répondu à ses contempteurs sur Facebook avec un brûlot conclu par un emoji figurant un doigt d'honneur. Récemment, il avait qualifié en public des militants de gauche de "traîtres". Cela lui avait valu un communiqué officiel de son père qui, sans le citer, avait rejeté l'utilisation du mot "traître" pour désigner ses adversaires politiques.
Début 2018, la publication par les médias d'un enregistrement embarrassant avait provoqué un scandale. Lors d'une virée arrosée dans les clubs de strip-teaseuses de Tel Aviv au cours de l'été 2015, Yaïr Nétanyahou laissait entendre à l'un de ses amis, fils de l'un des hommes les plus riches d'Israël, que le Premier ministre avait fait gagner à son père des milliards de dollars grâce à un important accord pour l'exploitation du gaz naturel israélien.
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