Israël pas satisfaite de la volte-face de l'Iran sur l'Holocauste
Trop peu, trop tard, trop facile. La condamnation de l'Holocauste par le président iranien Hassan Rohani, hier, sur CNN, n'a pas déclenché l'enthousiasme en Israël : "Où en sommes-nous arrivés? Il suffit de
reconnaître que la Shoah a eu lieu pour passer pour un homme éclairé, cultivé et positif ", ironise le vice-ministre des Affaires étrangères, Zeev Elkin, sur la radio militaire.
Les propos d'Hassan Rohani, qui qualifie l'Holocauste de "grand crime " des nazis contre les Juif et qui condamne tous les "crimes contre l'humanité " ont en effet été salués comme un progrès de par le monde. mais pour les Israéliens, c'est incomplet : "Il est vrai qu'il n'a pas nié la Shoah, mais il n'a pas condamné ceux qui nient la Shoah, comme son prédécesseur ou d'autres dirigeants iraniens ", estime le ministre chargé des Relations internationales, Youval Steinitz. Il fait référence, entre autres, aux diatribes de son prédécesseur, Mahmoud Ahmadinejad. Et les Israéliens de regretter que les tenants du discours négationniste soient toujours en place en Iran.
L'Etat hébreux voit d'un plus mauvais oeil encore la suite du propos du nouveau président iranien sur CNN. Hassan Rohani explique que "cela ne veut pas dire que puisque les nazis ont commis des crimes contre un groupe, ce groupe doit confisquer la terre d'un autre groupe et l'occuper ". Manière pour lui de signifier que si l'Iran change de ton, il reste sur la même ligne politique.
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