Reportage "S'il fallait choisir entre le diable et Israël, je préfère le diable" : à Téhéran, le soutien indéfectible de l'Iran à la cause palestinienne

Cinq mois après l'attaque du Hamas et après cinq mois de guerre à Gaza, le soutien de l'Iran à la cause palestinienne reste plus que jamais l'un des piliers de la politique de la République islamique.
Article rédigé par franceinfo
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Place de la Palestine à Téhéran, le 20 février 2024. (FATEMEH BAHRAMI / ANADOLU)

"À mort Israël !", voilà ce que lance Ali, à la sortie de la grande mosquée Mossala de Téhéran. Exalté, le jeune homme se dit prêt à aller combattre. "S'il fallait choisir entre le diable et Israël, je préfère encore le diable", assène-t-il au micro de franceinfo. Ce discours est celui du régime iranien, ennemi juré d'Israël. Car derrière le Hamas, se profile l'ombre de l'Iran.

"Si on ne va pas les combattre là-bas, il faudra un jour les combattre sur notre sol."

Ali, un jeune Iranien

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La République islamique est à la tête d'une alliance appelée "axe de la résistance". Du Yémen à la Syrie, de l'Irak au Liban, des groupes de combattants liés à Téhéran menacent de frapper les intérêts israéliens et occidentaux, car le soutien à la cause palestinienne constitue l'un des piliers de la politique iranienne.

Un soutien, mais pas d'implication directe

Mohammad Hosseini, vice-président iranien pour les affaires parlementaires, se félicite de cet appui. "Aujourd'hui les combattants de la résistance en Syrie, au Liban, en Irak, au Yémen, et surtout le peuple innocent de Gaza ont les yeux tournés vers l'Iran qui est leur soutien le plus fiable", assure-t-il. 

Un soutien, mais pas plus. Depuis cinq mois, l'Iran tente d'éviter la confrontation directe comme l'assure Hossein, qui porte le turban blanc des mollahs. "L'Iran n'interviendra certainement pas. Comme ont déclaré les autorités iraniennes, le peuple palestinien et la résistance du Hamas vont s'en sortir. Il n'est pas nécessaire que l'Iran s'implique directement", estime-t-il.

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