Nucléaire iranien : une résolution à l'Agence internationale de l'énergie atomique rappelle à l'ordre Téhéran
Le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a adopté une résolution sur l'Iran, mercredi 5 juin, rappelant formellement à l'ordre Téhéran sur ses obligations de coopération avec l'agence. Les gouvernements de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni "saluent" cette résolution, selon un communiqué du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères.
"Il s’agit d’une réponse au refus persistant de l’Iran de coopérer de bonne foi avec l’AIEA, afin de clarifier les questions en suspens liées à la détection de matières nucléaires non déclarées sur plusieurs sites en Iran", poursuit ce communiqué. "L’Iran est légalement tenu de coopérer avec l’AIEA et de comptabiliser l’ensemble des matières et activités nucléaires".
Cette résolution, la première depuis novembre 2022, élargit les griefs reprochés à Téhéran. Elle déplore une nouvelle fois l'absence de "réponses techniques crédibles" concernant la présence de traces d'uranium inexpliquées sur deux sites non déclarés. "Il est essentiel et urgent" que Téhéran clarifie la situation et fournisse l'accès aux lieux en question, insiste le texte confidentiel obtenu par l'AFP.
Téhéran dénonce une initiative "déraisonnable"
La mission de l'Iran auprès des Nations unies a jugé cette initiative "précipitée et déraisonnable", mettant en garde contre "un effet destructeur" sur le processus diplomatique et de "coopération constructive", selon l'agence de presse iranienne Isna.
La République islamique nie vouloir se doter de la bombe, mais son programme ne cesse de monter en puissance. Les Européens dénoncent des avancées nucléaires "sans précédent pour un Etat non doté de l'arme atomique", évoquant une situation "alarmante". "La confiance a été encore plus érodée" par les récentes déclarations publiques de responsables en Iran, sur une possible évolution de la doctrine nucléaire vers une vocation militaire assumée.
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