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Contestations en Iran : le chef des Gardiens de la Révolution appelle les manifestants à "arrêter la fronde"

Pour la première fois depuis la vague de manifestations dans le pays après la mort de Mahsa Amini le 16 septembre, le chef des Gardiens de la Révolution met en garde la population.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Hossein Salami, le chef des Gardiens de la révolution iranienne, le 4 août 2022 à Téhéran (Iran). (AFP)

C'est la première fois depuis le début de la contestation que le chef des Gardiens de la Révolution fait une telle déclaration : le général Hossein Salami a lancé, dans la nuit du samedi 29 octobre, une mise en garde aux manifestants. Lors des obsèques des quinze morts de l'attaque contre le sanctuaire chiite de Shiraz, revendiquée par le groupe État islamique, il a demandé à la population de rester chez elle et de ne plus descendre dans la rue.

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"Le peuple iranien ne tolère pas les comportements contraires aux règles du régime et contraires aux règles de l’islam", a déclaré le général Hossein Salami. Le chef des Gardiens de la Révolution a également affirmé que les services de renseignement américain et israélien, avec l’aide de l’Arabie saoudite, avaient planifié le mouvement de contestation.

"Nous disons aux jeunes, à cette minorité de jeunes qui a été trompée, nous leur répétons : 'Arrêtez la fronde !'. Aujourd’hui, c’est la fin des troubles. Ne sortez plus dans la rue !"

Le général Salami

dans une déclaration à l'attention des manifestants

Ce discours est considéré comme un signe de durcissement du pouvoir iranien face à la contestation. Ces derniers jours, de nouvelles manifestations ont encore eu lieu à Téhéran et les villes de province, faisant des morts, notamment au Kurdistan iranien, région natale de Mahsa Amini.

Après la mort en détention, le 16 septembre, de cette jeune femme arrêtée pour avoir porté un voile jugé non réglementaire, les manifestations contre le pouvoir se sont multipliées ces dernières semaines en Iran, à Téhéran et les villes de province. Il y a eu plusieurs morts, notamment au Kurdistan iranien, région natale de Mahsa Amini. L'ONG Iran Human Rights, basée en Norvège, a estimé, mardi 25 octobre, que 141 personnes, dont des enfants, sont mortes depuis le déclenchement de la contestation. 

 

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