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Le drapeau du Grand Satan américain ne flambe plus à Téhéran

Le drapeau américain, pourtant interdit en République Islamique depuis 36 ans, a été hissé au même titre que d’autres lors de la cérémonie de clôture du festival de cinéma Al Fajr à Téhéran. Selon le site saoudien Al Arabiya, cet affichage intervient quelques jours après la visite d’une délégation d'hommes d'affaires américains au pays de l’ayatollah Khomeiny.
Article rédigé par Alain Chémali
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Capture d'écran du site d'Al Arabiya montrant le drapeau du "grand Satan" américain hissé au festival du film al Fajr à Téhéran le 2 Mai 2015. (Capture d'écran Al Arabiya)

Alors que les négociations sur le nucléaire iranien sont toujours en cours avec les grandes puissances, certains Iraniens en ont anticipé quelque peu les retombées. Citant l’agence Siham News, proche des réformateurs iraniens, le site saoudien Al Arabiya a rapporté, photos à l’appui, que la bannière étoilée américaine avait été hissée sur un mât au moment de la remise des trophées du festival de cinéma Al Fajr qui s’est clos le 2 mai  à Téhéran.
 
Crime de lèse-République Islamique
Un double crime de lèse-République Islamique car l’appellation Al Fajr, signifiant l’aube, est réservée par le régime aux journées qui ont vu la victoire de la révolution islamique en 1979 et au cours desquelles des étudiants avaient pris en otages le personnel de l’ambassade américaine.
 
Détail à usage interne ou lapsus significatif ? L’apparition du drapeau ennemi pouvait se justifier par le fait que parmi les 150 films au programme de la 31° édition figurent plus d’une vingtaine de nationalités, dont les Etats-Unis.

"Tout le monde nous aime" en Iran 
Al Arabiya rapporte également que des médias iraniens avaient publié ces jours derniers des photos d’un autre drapeau américain flottant à l’entrée de l’hotel Hama dans la ville de Shiraz.

Pour le média saoudien, cette exhibition avait été précédée de la visite le mois dernier d’une délégation d’hommes d’affaires américains dans la capitale iranienne.
 
Parmi eux l’ancien sénateur et entrepreneur en informatique, Ned Lamont, proche d’Israël qui affirmait à un de ses hôtes, un verre de jus de carotte à la main, «Tout le monde nous aime ici».  

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