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L'Iran demande la "libération immédiate" du pétrolier arraisonné à Gibraltar

Le navire est soupçonné de transporter du pétrole en Syrie, malgré les sanctions contre le régime de Bachar Al-Assad.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le pétrolier iranien arraisonné, le 4 juillet 2019 au large de Gibraltar. (JORGE GUERRERO / AFP)

L'Iran dénonce un acte de "piraterie". Téhéran a demandé à Londres la "libération immédiate" du pétrolier iranien arraisonné au large de Gibraltar, selon un communiqué officiel publié vendredi 5 juillet. La requête iranienne a été présentée jeudi soir à l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Téhéran, à l'occasion de sa convocation au ministère des Affaires étrangères, indique ce dernier, affirmant que le navire-citerne arraisonné jeudi l'avait été "dans les eaux internationales".

Soupçonné de livrer du pétrole à la Syrie, en violation des sanctions européennes contre Damas, le Grace 1 a été arraisonné jeudi au large du territoire britannique de Gibraltar, situé à l'extrême sud de l'Espagne. Selon le ministre espagnol des Affaires étrangères Josep Borrell, l'opération aurait eu lieu à la suite d'une "demande adressée par les Etats-Unis au Royaume-Uni". Les autorités britanniques affirment que l'opération d'arraisonnement s'est déroulée à environ 4 km au sud du Rocher, dans une zone utilisée par les navires pour se faire ravitailler.

Des menaces de représailles

Téhéran avait annoncé jeudi soir avoir convoqué l'ambassadeur britannique, Rob Macaire, pour protester. Lors de la rencontre avec ce dernier, les autorités iraniennes ont dénoncé l'interception du tanker comme "inacceptable". Cette façon de faire est "absolument identique à la politique brutale des Etats-Unis contre laquelle les pays européens ont toujours protesté", ajoute le ministère iranien. Le communiqué précise qu'"il a été remis à l'ambassadeur britannique des documents sur le pétrolier et sa cargaison montrant que l'acheminement du navire était parfaitement légal."

Dans un message sur Twitter repris par l'agence Mehr, un dirigeant iranien ultraconservateur, Mohsen Rezaï, évoque la possible nécessité pour l'Iran d'agir en représailles contre les Britanniques. "Si la Grande-Bretagne ne relâche pas le #pétrolier_iranien, il est du devoir des autorités responsables d'agir réciproquement et d'intercepter et de saisir un pétrolier britannique", estime-t-il. L'Iran se considère comme le gendarme du Golfe, par où transite environ le tiers du pétrole brut acheminé par voir maritime.

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