En Iran, des femmes osent brûler leurs voiles, et des cris contre “le dictateur” s’élèvent dans la nuit. Les Iraniens remettent en question les fondements de la République Islamique. La rue se retrouve face aux Mollahs. Le chef suprême de l’Iran, Ali Khamenei, qui a pris la suite de l’ayatollah Khomeini, contrôle tout dans le pays. Le président iranien, Ebrahim Raïssi, fils spirituel et le probable successeur du chef suprême, est un partisan de la ligne dure. “Les lois en vigueur aujourd’hui l’étaient aussi avant, mais n’étaient pas aussi renforcées qu’aujourd’hui, soutient la sociologue Azadeh Kian. Monsieur Raïssi est là pour se mettre totalement au dictat du guide.”Une ligne plus dureLes ultra-conservateurs contrôlent toutes les institutions. Leurs bras armés, les gardiens de la révolution, sont une organisation paramilitaire qui n’hésite pas à tirer sur la foule à balles réelles. “Avant, des activistes opéraient sur le plan individuel, (...) et aujourd’hui on voit un mouvement collectif qui émerge”, explique Clément Therme, universitaire spécialiste de l’Iran. Ces dernières années, la manifestation populaire a toujours fini sous la répression.