Iran : "Nous soutenons les droits fondamentaux du peuple iranien. Ce n'est pas une question d'ingérence", selon l’envoyé spécial de Joe Biden pour l'Iran
Pour Robert Malley, il est important que la communauté internationale se mobilise "pour sanctionner et être sûre que justice soit faite" en Iran.
Robert Malley, l’envoyé spécial du président américain Joe Biden pour l'Iran, estime lundi 14 novembre sur France Inter qu'il "est bon que la communauté internationale se mobilise (...) pour sanctionner et être sûr que justice soit faite", après deux mois de répression dans le pays.
"Il y a un mouvement populaire profond, persistant, tenace, courageux, avec beaucoup de jeunes qui font face à des risques extraordinaires pour se faire entendre", précise Robert Malley. "Notre politique est de soutenir les droits fondamentaux des Iraniens et Iraniennes. Ils font face aujourd'hui à une répression brutale du régime"
Si les Etats-Unis ont levé une partie des sanctions qui concernaient des entreprises du numérique, pour permettre aux Iraniens d'accéder davantage à internet, "il y a toujours des sanctions qu'on peut faire appliquer", insiste Robert Malley. "Les sanctions sont un outil, pas le seul, pas souvent le meilleur, mais c'est important pour montrer que nous allons punir ceux qui violent les droits de l'homme en Iran", ajoute-t-il, sans préciser lesquelles pourraient s'ajouter à celles déjà existantes.
"Nous soutenons les droits fondamentaux du peuple iranien", affirme l’envoyé spécial de Joe Biden pour l'Iran. "Ce n'est pas une question d'ingérence, cette page d'histoire de l'Iran sera écrite à Téhéran, et nous la regardons avec énormément d'intérêt".
"Aucune avancée" sur le nucléaire
Robert Malley constate par ailleurs que l'accord sur le nucléaire iranien "va mal", même s'il estime que "ce n'est pas à [lui] de décerner des certificats de décès". Il n'y a eu selon lui "aucune avancée concrète" depuis le mois d'août. "Les voies diplomatiques restent ouvertes, mais ça n'empêche pas que nous ferons tout le reste pour mettre la pression sur ce régime", explique-t-il sur France Inter, "que ce soit sur ses agissements intérieurs ou sa conduite sur la scène internationale"
Robert Malley appelle également, avec les partenaires des Etats-Unis, à "trouver une politique commune à l’égard des pays qui prennent des otages [occidentaux], cela ne peut pas continuer, c’est scandaleux".
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