Election présidentielle en Iran : des femmes continuent de défier les mollahs, mais la peur demeure

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Iran : les élections présidentielles se tiendront vendredi 28 juin
Iran : les élections présidentielles se tiendront vendredi 28 juin Iran : les élections présidentielles se tiendront vendredi 28 juin (France 2)
Article rédigé par France 2 - L.Lacroix, L.Pekez, Z.Shah Safradi, C.Beauvalet
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Bien que minoritaires, elles sont des dizaines, tête nue, en pleine rue dans la capitale. Le mouvement Femmes, vie, liberté a ébranlé le régime ultraconservateur, mais celui-ci l'a réprimé par la force.

Enfourcher un vélo : pour cette habitante de Téhéran, ça aurait été impensable il y a quelques années. "C'est comme se sentir libre", se réjouit-elle. Désormais, elle ose même sortir bras nus s'il fait chaud, exprimant ainsi "une sorte de protestation". "Les femmes sont plus audacieuses aujourd'hui", assure-t-elle, alors que le pays s’apprête à élire un nouveau président, vendredi 28 juin.

Dans ce pays où règne une stricte loi islamique, quelque chose a changé. Des femmes bravent l'interdit. Bien que minoritaires, elles sont des dizaines, tête nue, en pleine rue dans la capitale. Point de départ de cette petite révolution : le mouvement Femme, vie, liberté, né il y a presque deux ans. Il a ébranlé le régime ultraconservateur, mais celui-ci l'a réprimé par la force.

"Soit on t'arrête, soit on menace ta famille"

De fait, de la rue, le sujet constitue un tabou, même chez les jeunes. "Je préfère ne pas parler de ça", nous dit l'un d'eux. "Si on sort manifester, on se fait arrêter. Si on publie des posts sur les réseaux sociaux, on se fait arrêter. Soit on t'arrête, soit on te menace de faire du mai à ta famille", explique une jeune femme, qui refuse que l'on filme son visage.

Le régime des mollahs veut faire oublier le mouvement. Sur les murs de Téhéran, les slogans ont été recouverts. Juste avant les élections, une fête populaire a mélangé chants religieux, jeux pour enfants, et... campagne des ultraconservateurs. Interrogée, une participante affirme que "ces manifestations ont entraîné le pays dans le chaos" et dénonce "les manipulations des médias étrangers". Au cours des débats, le seul candidat réformateur a déclaré qu'il ne fallait pas s'en prendre à une femme à cause de sa tenue.

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