Sous pression, l'Iran annonce des arrestations pour le crash du Boeing 737
Après avoir démenti l'hypothèse selon laquelle l'avion d'Ukraine International Airlines ait pu être abattu par un missile iranien, les forces armées iraniennes ont reconnu leur responsabilité, samedi.
L'Iran a annoncé mardi 14 janvier avoir procédé à des arrestations dans le cadre de l'enquête sur la catastrophe de l'avion civil ukrainien abattu par erreur. "Une vaste enquête a été menée et des gens ont été arrêtés", a annoncé le porte-parole de l'autorité judiciaire, lors d'une conférence de presse télévisée, sans préciser le nombre de personnes arrêtées.
Le président Hassan Rohani a affirmé plus tôt que son pays devait "punir" tous les responsables de ce drame. "Pour notre peuple, il est très important dans cet accident que quiconque a été fautif ou négligent à tout niveau" soit poursuivi en justice, a-t-il dit dans un discours télévisé.
Vers la création d'un tribunal spécial
Le général de brigade Amirali Hajizadeh, commandant de la branche aérospatiale des Gardiens de la Révolution, avait endossé samedi la "responsabilité totale" du drame, tout en disant que le soldat chargé de tirer avait agi sans ordre. Hassan Rohani a estimé impossible "que seule la personne ayant appuyé sur le bouton soit fautive. Il y en a d'autres et je veux que cela soit expliqué au peuple de façon claire."
Pour cela, Hassan Rohani a demandé la formation d'un "tribunal spécial avec des juges de haut rang et des douzaines d'experts". "Le monde entier va regarder", a-t-il averti. De son côté, le Canada a créé un groupe de coordination des pays dont les ressortissants sont morts dans le crash. Ce groupe se réunira jeudi à Londres pour obtenir un accès consulaire, organiser le rapatriement des dépouilles et demander une enquête transparente à Téhéran.
Après avoir démenti l'hypothèse d'un tir de missile iranien derrière la catastrophe de l'avion d'Ukraine International Airlines, dont les 176 passagers ont été tués peu après son décollage de Téhéran le 8 janvier, l'Iran a reconnu samedi sa responsabilité, évoquant une "erreur humaine" tout en dénonçant "l'aventurisme américain" dans ce drame.
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