Irak : les étudiants pris en otages libérés
L'ensemble des étudiants pris en otages ont été libérés samedi, par les forces de sécurité qui continuent de combattre les assaillants sur le campus de Ramadi. Des djihadistes se sont introduits, dans la nuit de vendredi à samedi, dans l'université d'Anbar, à Ramadi, la capitale de la province. Ils ont disséminé des bombes pour éviter que les forces de sécurité progressent dans leur direction.
Environ 1.000 étudiants sont parvenus à s'enfuir avant l'assaut, mais des centaines d'étudiants et leurs professeurs avaient été pris en otages. “Nous avons entendu une fusillade nourrie vers quatre heures du matin. Nous pensions que c'étaient les forces de sécurité qui venaient assurer notre protection, mais nous avons été surpris de voir qu'il s'agissait d'individus armés ", a témoigné par téléphone un professeur pris au piège dans la faculté de physique. "Ils nous ont obligés à aller dans certaines pièces et maintenant, nous ne pouvons pas sortir de là", a-t-il ajouté.
Issus de l'Etat islamique en Irak et au Levant ?
L'identité des assaillants reste encore inconnue mais Ramadi est l'une des deux villes d'Anbar conquises au début l'année par des membres de tribus et des insurgés sunnites, issus notamment de l'Etat islamique en Irak et au Levant. L'assaut contre l'université est le signe de l'impuissance des autorités à rétablir totalement la sécurité dans la ville.
En Irak, les violences tuent chaque jour en moyenne plus de 25 habitants. Plus de 4.300 personnes sont mortes dans des attaques depuis le début de l'année, dont plus de 900 durant le seul mois de mai.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.