Intervention au Mali : l'ONU veut des précisions
Il ne s'agit pas encore d'un feu vert pour une intervention dans le nord du Mali, mais d'un premier pas. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté unanimement vendredi la résolution de soutien à une force militaire sous direction africaine, résolution mise au point par la France et soutenue par d'autres Européens et des pays africains.
Le texte donne 45 jours à la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) et l'Union africaine pour préciser leurs plans en vue d'une intervention armée pour chasser les islamistes qui contrôlent le nord du pays depuis le mois de mars. La résolution charge le secrétariat général de l'ONU de travailler avec eux pour présenter des "recommandations détaillées et praticables ", notamment "un concept opérationnel ", une liste de troupes et une évaluation des coûts.
Le texte condamne "les violations des droits de l'Homme"
La résolution invite en parallèle le gouvernement malien et les rebelles touareg à "s'impliquer dés que possible dans un processus de négociations crédible ". Le texte condamne également "les violations des droits de l'Homme commises dans le nord du Mali par des rebelles armés, des groupes terroristes et extrémistes ".
Fin septembre, Bamako avait requis officiellement une demande d'intervention de l'ONU. Ce n'est que par une deuxième résolution, au mieux à la fin de l'année, que le Conseil pourra donner son feu vert formel au déploiement d'une force. Pour l'instant, il se contente de dire qu'il "répondra à la demande " malienne d'intervention une fois qu'il aura les renseignements demandés.
L'envoi rapide de 150 instructeurs militaires européens au Mali ?
Mais le Conseil de sécurité invite tout de même les pays membres de l'ONU et les organisations comme l'Union européenne à commencer à entraîner et équiper l'armée malienne. L'UE envisage l'envoi rapide de 150 instructeurs militaires et en discutera lundi entre ministres des Affaires étrangères.
François Hollande, en déplacement vendredi au Sénégal, indiquait que cette résolution permettrait "de donner un cadre légal à ce que les Africains décideront eux-mêmes d'engager ". Le chef de l'Etat a également confirmé que la France n'enverrait pas de troupes au sol mais était prête à fournir un appui.
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