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Taslima Nasreen s’exile aux Etats-Unis après des menaces de mort

La romancière bangladaise a annoncé sur son compte Twitter qu'elle quittait la capitale indienne New Delhi pour les États-Unis. Taslima Nasreen affirme avoir reçu des menaces de la part de ceux qui ont tué des intellectuels athées de son pays.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1min
Photo prise dans les locaux du journal "The Times of India" en 2013 (Anindya Chattopadhyay / AFP)

Son tweet daté du mercredi 3 juin 2015 a créé un grand émoi. L’auteure de «La honte» dit avoir reçu des menaces de mort de la part des mêmes islamistes qui auraient tué le blogueur libre penseur Ananta Biyo Das, le 3e en 2015. 


«Le Bangladesh devrait agir contre les meurtriers, et protéger les écrivains et les blogueurs athées menacés par des islamistes», affirme la féministe bangladaise. Elle accuse les autorités de son pays de laxisme. Selon elle, Dacca ne combat pas assez les islamistes. Et d’appeler le Premier ministre indien à accueillir les blogueurs menacés du Bangladesh.


L’écrivaine, qui vit en Inde depuis de nombreuses années, a fait l’objet d’une fatwa en septembre 1993. Et suite à une conférence en 2007, sa tête a été mise à prix pour 500.000 roupies (6.875 euros) par un groupe radical. Les autorités indiennes, qui lui ont refusé la nationalité, l’ont à plusieurs reprises invitée à se faire plus discrète, à la suite d’émeutes contre ses propos.

 
Dans son dernier tweet, elle explique que son exil aux Etats-Unis est temporaire. Elle évite de dire quand elle reviendra en Inde. «Quand je me sentirai en sécurité», dit-elle, sans plus de précision. 

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