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Inde : des islamistes présumés attaquent une base aérienne près du Pakistan

Les assaillants sont soupçonnés d'appartenir au groupe islamiste Jaish-e-Mohammed, basé au Pakistan, qui combat l'Inde dans la région himalayenne du Cachemire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des personnels de sécurité indiens montent la garde devant la base de Pathankot (Inde), visée par une attaque d'islamistes présumés, le 2 janvier 2016. (MUKESH GUPTA / REUTERS)

Dix heures après le début de l'assaut, la fusillade se poursuit, malgré la mort d'au moins deux assaillants. Un groupe d'islamistes présumés a attaqué, samedi 2 janvier, une importante base aérienne de l'armée indienne près de la frontière pakistanaise.

Au moins quatre hommes armés, vêtus d'uniformes de l'armée indienne, ont infiltré la base aérienne de Pathankot, dans le nord du pays, vers 3h30 heure locale, selon des responsables sécuritaires. Ils sont soupçonnés d'appartenir au groupe islamiste Jaish-e-Mohammed, basé au Pakistan, qui combat l'Inde dans la région himalayenne du Cachemire.

Une base stratégique

La base visée revêt une importance stratégique car elle abrite des dizaines d'avions de combat et est située à quelque 50 kilomètres seulement de la frontière pakistanaise. "Ils sont lourdement armés et l'attaque vise à provoquer un maximum de dégâts au matériel de la base, mais nous avons réussi pour le moment" à les en empêche, assure à l'AFP un responsable sécuritaire de haut rang, sous le couvert de l'anonymat.

Les unités spéciales de la police continuent de quadriller les lieux à la recherche des assaillants. "Nous voulons la paix mais si les terroristes mènent des attaques sur le sol indien nous répondrons de manière appropriée", avertit le ministre de l'Intérieur indien, Rajnat Singh, à la télévision.

Une menace pour la détente entre l'Inde et le Pakistan ?

Cette attaque survient une semaine après une visite surprise du Premier ministre indien, Narendra Modi, au Pakistan – la première d'un chef de gouvernement indien en 11 ans – et menace de faire dérailler le début de détente se dessinant entre les deux puissances nucléaires.

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