Cet article date de plus de dix ans.

En Inde, les musulmans craignent la victoire de Modi aux législatives

L’Inde vote du 7 avril au 12 mai pour renouveler ses députés. Les nationalistes du BJP sont donnés favoris, ce qui soulève l’inquiétude des musulmans. Car le nouvel homme fort de l’Inde, Narendra Modi, est soupçonné d’avoir soutenu les pogroms anti-musulmans de 2002.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Narendra Modi à Ahmedabad (ouest de l'Inde), le 28 décembre 2013. (Reuters - Amit Dave)

Narendra Modi est un homme autant adulé que critiqué. Il dirige depuis 2001 l’Etat de Gujarat au nord de Bombay sur l’océan Indien. L’Etat compte 60 millions d’habitants dont un peu moins de 10% de musulmans.

Une région qui vit un véritable miracle économique sous la conduite de Narendra Modi. Un succès fondé sur l’assouplissement des lois régissant le travail et l’allègement de la bureaucratie. La banque Goldman Sachs a d'ailleurs pris la région en exemple.
 
Mais le Gujarat est aussi un bastion des nationalistes hindous, théâtre de violents pogroms contre les musulmans en 2002. Officiellement, ils ont fait 500 morts et certains chercheurs parlent de 2000.
 
Lors des émeutes, Narendra Modi venait de prendre l’exécutif de l’Etat et n’a pas fait grand-chose pour stopper ces émeutes. Autant dire que les musulmans ne voient pas d’un bon œil le succès annoncé de cet homme.

Depuis ces émeutes, les relations se sont normalisées entre musulmans et hindous. Mais le calme est fragile. Du reste, Modi a tenté de rassurer les 13% de musulmans indiens, rappelant que sa religion est «l'Inde avant tout». Pourtant, il a choisi d'être candidat dans la ville de Bénarès, ce qui n'est pas un symbole mineur.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.