In Amenas, un site gazier très isolé
L'usine gazière de Tiguentourine, située dans l'Est de l'Algérie, à une quarantaine de kilomètres de la ville d'In Amenas, est exploitée depuis 2006.
Trois entreprises
Depuis sept ans, trois entreprises se partagent l'exploitation de l'usine qui traite du "gaz humide", c'est-à-dire contenant des condensats liquides assimilables au pétrole brut, pour une production théorique annuelle de neuf milliards de mètres-cube.
On y retrouve la compagnie algérienne Sonatrach, le grand groupe pétrolier britannique BP, et le Norvégien Statoil. Quelque 700 personnes environ travaillent sur le complexe, dont une vingtaine d'expatriés de BP, à peu près le même nombre pour Statoil.
La construction elle-même de l'usine gazière est le fruit d'une collaboration internationale, entre le Japonais JGC et Kellogg, Brown and Root, une filiale de l'Américain Halliburton. Toutes ces nationalités étaient représentées parmi les otages.
L'usine de Tiguentourine est au centre de quatre gisements de gaz voisins (Tiguentourine, Hassi Farida, Hassi Ouan Abecheu et Ouan Taredert), reliée par trois gazoducs de 110 kilomètres de long au réseau gazier algérien.
A 3,7 km de l'usine, comme souvent dans de tels complexes énergétiques, une "base-vie" pour héberger et nourrir les employés. Elle est gérée par la société CIS Catering, dont le siège est à Marseille, qui emploie 150 salariés algériens.
Entre les deux sites, un camp militaire fait en quelque sorte office de zone tampon.
A quelques kilomètres de la frontière libyenne seulement, l'usine gazière de Tiguentourine est implantée en plein désert du Sahara, son ravitaillement se fait depuis la ville de Hassi Messaoud, à plus de 800 km.
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