Ils dansent sur l’hymne de Daech pour s’en moquer
Tous les détails pour parfaire la ressemblance. Un homme cagoulé pose son couteau sur la gorge de l’otage. Fond sonore, l’hymne du Daech. Au moment où on entend un «Allah Akbar» enthousiaste, le «terroriste» et «l’otage» se lèvent et entament une danse endiablée. A ce jeu, ce sont les Egyptiens qui excellent. Et qui sont les plus prolifiques. Mouvement de fond ou réaction éphémère? Il n’est pas possible de répondre pour l’instant à cette question tant l’initiative est récente, de quelques mois à peine. Sur les réseaux sociaux, le succès est au rendez-vous. Chaque parodie recueille des centaines de milliers de vues.
Une danseuse orientale nargue Daech
L’humour n’est pas toujours au rendez-vous dans ces parodies. Souvent, elles se résument à un simulacre d’égorgement et au moment fatidique les faux acteurs se mettent à danser. C’est justement par la danse qu’une Egyptienne nargue Daech. Mettant ses atouts et atours en avant, Diana entame une danse du ventre sur Salil Alsawarim (le fracas des épées affûtées), l’hymne officiel de l’organisation Etat islamique.
Première vidéo Daech en Algérie
Le phénomène arrive aussi en Algérie. Avec des vidéos plus ou moins réussies. Sur les réseaux sociaux, les internautes sont partagés. Comment faire de l’humour sur un sujet aussi sensible ? Si parodie il y a, pourquoi ce manque de créativité ? Mauvais goût ou désir de dépasser l'angoisse ? Les débats enflamment la Toile.
Ces vidéos font le bonheur des télévisions égyptiennes. Les animateurs, entre deux fous rires, répètent à l’envi sur un ton complice que la créativité des jeunes est un rempart contre la propagande et la peur.
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