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Humanitaire française enlevée en Centrafrique : "Nous savons où elle est"

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a déclaré jeudi savoir où se trouve l'humanitaire française enlevée lundi à Bangui. Des discussions sont en cours. Son mari et son fils s'expriment jeudi dans la presse.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Claudia Priest, ici en juin 2012, enlevée lundi en Centrafrique © Maxppp)

Une Française de 67 ans a été enlevée en Centrafrique lundi dernier, par une milice chrétienne anti-balaka. "Aujourd'hui cet otage fait l'objet de discussions avec l'archevêque de Bangui. Les discussions sont en cours encore à cet instant ", a indiqué jeudi matin le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. "Nous savons où elle est. Nous souhaitons que la discussion et la négociation avec les autorités religieuses puissent aboutir ".

La femme enlevée, Claudia Priest, était arrivée en Centrafrique le 6 janvier, pour une mission de deux semaines pour le compte de l'ONG médicale catholique CODIS (Coordination Diocésaine de la Santé). Joint par l'AFP jeudi, son fils de 42 ans dit vivre dans "l'angoisse " mais faire "entière confiance " aux interlocuteurs. Depuis l'annonce de la nouvelle lundi soir, "nous savons seulement que des professionnels travaillent en France et en Centrafrique avec l'archevêque de Bangui. Nous sommes également au courant que des négociations sont en cours. Je ne sais rien de plus mais j'ai une pleine et entière confiance en ces interlocuteurs ", a dit le fils de l'otage.

"Les minutes sont très longues"

Son mari, également interrogé dans La Croix jeudi, explique qu'il pense qu'elle a été enlevée "par hasard " : "Elle s'est trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment. Mais je ne sais rien de ce qui s'est passé ", dit-il. "Les minutes sont très longues ", "on ne connaît pas l'issue, on ne connaît pas le délai ", ajoute-t-il.

Les anti-balaka qui ont enlevée la Française et un de ses collègues centrafricain protestent contre l'arrestation d'un de leurs chefs, Rodrigue Ngaïbona, alias "général Andjilo", par la mission des Nations Unies en Centrafrique. Une employée de l'Onu enlevée mardi dans les mêmes conditions a été relâchée quelques heures plus tard.

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