Hollande et Netanyahu à Toulouse pour un hommage aux victimes de Merah
L'école Ozar Hatorah a changé de nom mais c'est bien celle
devant laquelle un enseignant et trois enfants sont morts le 19 mars dernier
sous les balles de Mohamed Merah. François Hollande et Benjamin Netanyahu s'y
rendent ce jeudi où ils "participeront à une cérémonie d'hommage aux
victimes de l'attentat ", d'après un communiqué de l'Elysée. L'occasion
également pour le Premier ministre israélien de "porter le message que
l'extrémisme envers les juifs et les non juifs est inacceptable ", a-t-il
expliqué.
Benjamin Netanyahu s'est d'ores et déjà félicité, lors de
son arrivée à Paris mercredi, de "la tolérance zéro de Paris " sur la
question de l'antisémitisme : "C'est une politique très claire et
indéniable de la France ". Et ce n'est pas le seul sujet d'accord entre
François Hollande et la Premier ministre israélien.
Le nucléaire iranien et le plan de paix avec la Palestine
Sur le dossier iranien, Benjamin Netanyahu réclame depuis
plusieurs mois l'instauration d'une ligne rouge. Mercredi François Hollande
demande à Téhéran "des actes concrets ". Un Iran doté de l'arme
nucléaire "est une menace qui ne peut pas être acceptée par la
France ", continue le président français. Réponse du Premier ministre
israélien : "Je veux saluer la France pour la fermeté de sa politique
à l'égard de l'Iran ".
Israël est "prêt à négocier sans aucune condition
préalable avec les Palestiniens ", a par ailleurs lancé Benjamin Netanyahu.
"Seule la négociation pourra déboucher sur une solution définitive ",
renchérit François Hollande. Sur la question du gel de la colonisation, le
président français a cependant admis "des divergences ".
Une visite contestée dans la rue
Plusieurs centaines de manifestants se sont réunis mercredi
à Paris et Toulouse pour dénoncer la venue du Premier ministre israélien. "Netanyahu
casse-toi, la Palestine n'est pas à toi " ont notamment scandé 200
personnes près de la Place de l'Opéra, dans la capitale. Au même moment, ils
étaient une centaine de militants pro-palestiniens rassemblés sur la place du
Capitole. Pour le Pari de gauche, avec cette visite "François Hollande
envoie un signe très négatif pour la lutte légitime du peuple palestinien pour
la création d'un Etat et le respect de ses droits fondamentaux ".
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