Hollande au Kazakhstan, un "régime autoritaire qui contrôle tout"
Au Kazakhstan, une dizaine de prisonniers politiques croupissent sous les verrous. Irina Petrushova a choisi l'exil. Elle était la fondatrice et rédactrice en chef du journal Respublica qui a été fermé par le régime. Elle a dû s'enfuir à Londres.
"On a cherché plusieurs fois à nous intimider jusque dans la rédaction. On a retrouvé un chien avec la tête coupée suspendu au-dessus de nos bureaux. Et la tête, je l'ai retrouvée chez moi. Et puis après des cocktails molotov ont été jetés à l'intérieur de la rédaction et tout a brûlé".
Le Kazakhstan est un ennemi de la liberté de la presse. 161ème sur une liste de 180 pays d'après Reporters sans frontière. Et ça ne fait qu'empirer selon Evgeniy Zhovtis, le directeur du bureau international du Kazakhstan pour les droits de l'Homme : "C'est un régime autoritaire qui contrôle tout, les partis politiques, les journaux indépendants. C'est un pouvoir calqué sur celui de Vladimir Poutine ".
Irina et Evgeniy ne se font guère d'illusion sur la visite de François Hollande. Ils regrettent simplement que les intérêts économiques s'accordent si mal avec une exigence en matière de droits de l'Homme.
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