Depuis le séisme en Haïti, plus de 300 000 personnes vivent dans des conditions précaires à Canaan, un bidonville à quelques kilomètres de Port-au-Prince.
À Canaan, en périphérie de Port-au-Prince, plus de 300 000 sinistrés vivent dans un bidonville. Ils représentent 3% de la population haïtienne et sont venus se réfugier ici il y a cinq ans, après le séisme. Avec les moyens du bord, ils ont construit des hébergements de fortune. "La vie est compliquée", témoigne Saïl, un habitant, au micro de France 3. "Après le séisme, au bout de deux, trois ans, on avait en tête qu'on allait être relogés par l'État. Ça fait cinq ans, on se rend compte qu'ils ne font rien." "On n'a reçu l'aide de personne, au contraire", ajoute un habitant qui a dépensé toutes ses économies pour construire seul une petite maison.
Abandonnés par l'État haïtien
À Canaan, les services publics sont inexistants : pas d’école, pas d'électricité ni de route. "Où est passé l'argent débloqué pour la reconstruction ?" s'interroge un homme. "Il n'est pas là !"
Des habitants manifestent pour crier leur colère. L'État haïtien veut les déloger, car le terrain appartient à de riches propriétaires. "Président Martelli, Canaan a voté pour toi, pourquoi tu abuses de nous ?" lance une dame. Ils espèrent le soutien de la communauté internationale, car ne croient plus dans le gouvernement de leur pays.
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