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Yanis Varoufakis tacle Macron et Merkel

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Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Interrogé par Brut, l’ancien ministre des Finances grec Yanis Varoufakis répond sans langue de bois sur l’Europe et la politique française.

Économiste grec auteur de "Conversations entre adultes. Dans les coulisses secrètes de l’Europe" sorti le 11 octobre dernier, Yanis Varoufakis désacralise la politique dans un langage très direct. 

L’échec Macron et le désaccord Mélenchon

Emmanuel Macron a "des intentions raisonnables qui lui garantissent l’échec", exprime tout d'abord l’homme de 56 ans.

Son rival, Jean-Luc Mélenchon, n’est pas non plus épargné : s’il "maîtrise parfaitement son image en politique", Varoufakis le désapprouve sur l’Europe et les migrants, "deux problèmes fondamentaux".

Loi Travail

Pour Yanis Varoufakis, Macron essaye de "germaniser le marché du travail en France", mais il ne soutient pas cette réforme car "retirer des contraintes aux patrons (…) est une très mauvaise idée lorsque c’est fait pendant une période de faibles investissements".

Chômage en Grèce

Non, la Grèce n’irait pas mieux : "Nous faisons les mêmes erreurs encore et encore", indique-t-il d’un air dépité. Le chômage, en baisse dans les chiffres, ne reflète que le départ massif des jeunes… "Est-ce quelque chose que l’on doit fêter ou dont on doit s’attrister?", questionne ce dernier.

Lorsqu’on lui demande si Angela Merkel est une ennemie de la Grèce, il répond simplement que c’est "une femme politique très astucieuse sans vision pour l’Europe et l’Allemagne", qui ne voit pas plus loin que "3 ou 4 mois."

Il enchaîne sur la chancelière : "Elle finira dans les livres d'histoire comme une politicienne qui avait les capacités de sauver l'Europe pendant sa crise mais qui ne s'en souciait pas assez pour le faire."

Populisme et finance

Le populisme ne pourrait être combattu qu’en stoppant "la déflation de la dette entretenue par la crise de l’Union européenne", la racine du problème selon lui. Il considère que cette la montée du populisme pose par ailleurs "tout le fardeau de la crise sur les épaules des plus faibles de l’Europe".

Quant aux banques… "Ennemies de l’État, des citoyens, de l’espoir et du futur", elles devraient simplement être au service de la société. "Pas les maîtres de la société", conclut-il, fataliste.

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