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La Grèce et ses créanciers s'accordent sur les objectifs budgétaires, un pas de plus vers l'accord final

L'accord final sur un troisième plan d'aide au pays pourrait être conclu mardi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre des Finances grec, Euclide Tsakalotos, arrive à l'hôtel athénien où se déroulent les négociations avec les créanciers du pays, le 9 août 2015. (ANGELOS TZORTZINIS / AFP)

La Grèce y est presque. Athènes et ses créanciers sont parvenus, mardi 11 août, à définir le cadre budgétaire du pays jusqu'en 2018. C'est une base importante de l'accord final sur un troisième plan d'aide de 82 milliards d'euros. Cet accord pourrait être conclu dans la journée, afin que la Grèce puisse recevoir à temps de quoi payer une échéance de 3,4 milliards d'euros due à la BCE, le 20 août.

Enfermés dans un hôtel du centre de la capitale grecque, des représentants du gouvernement et des quatre institutions créancières du pays, l'Union européenne (UE), la Banque centrale européenne (BCE), le Fonds monétaire international (FMI) et le Mécanisme européen de stabilité (MES), travaillent sur ce plan depuis plus de deux semaines.

Un déficit primaire de 0,25% en 2015

Selon une source gouvernementale interrogée par l'agence de presse grecque ANA, les négociateurs ont convenu que, en 2015, la Grèce connaîtrait un déficit primaire (solde du budget hors remboursement de la dette) de 0,25% du PIB, avant des excédents primaires de 0,5% du PIB en 2016, de 1,75% en 2017 et de 3,5% en 2018, selon cette source. Ces objectifs diffèrent de ceux sur lesquels la Grèce et ses créanciers travaillaient jusqu'en juin. A l'époque, ils n'envisageaient que des excédents primaires, 1% cette année, 2% en 2016, 3% en 2017 et 3,5% en 2018.

Mais les négociateurs ont dû tenir compte de l'important ralentissement économique qui pèse sur le pays depuis l'arrivée au pouvoir en janvier du parti Syriza d'Alexis Tsipras, englué depuis lors dans ces négociations interminables. Le pays est en outre un peu plus paralysé encore depuis fin juin par un strict contrôle des capitaux, mis en place pour éviter une panique bancaire.

Des discussions "sans heurts"

Les discussions se passent bien, estime-t-on de part et d'autre. Lundi matin, une source gouvernementale grecque indiquait qu'elles se déroulaient "avec intensité, mais sans heurts". Si, selon ANA, les deux côtés sont désormais d'accord sur la plupart des sujets, des points compliqués restent en effet à régler, qu'il s'agisse du futur fonds de privatisation grec, du sort des prêts non remboursés qui pèsent sur le bilan des banques, ou de la dérégulation du marché de l'énergie.

Pour faire digérer par avance à l'opinion publique certaines mesures sociales difficiles, le Premier ministre, Alexis Tsipras, a voulu donner l'exemple, lundi, en annonçant, hors du cadre de l'accord, une plus forte imposition des députés et une baisse du traitement des ministres. S'il est achevé mardi, le texte d'accord pourrait être voté par les députés grecs jeudi, puis être présenté vendredi aux ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe), à temps pour le versement à la BCE, la semaine prochaine.

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