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La grande misère des hôpitaux grecs

De plans de sauvetage en mesures d'économies, la société grecque poursuit sa descente aux enfers. Le système de santé n'y échappe pas. Les hôpitaux, notamment, sont à bout de souffle.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Lors d'une manifestation à Athènes pour défendre le système de santé le 6 mai 2012 (AFP/Aris Messinis)

Les établissements hospitaliers grecs croulent sous les dettes, incapables de payer leurs fournisseurs. Conséquence, ils manquent de tout y compris de médicaments. Parfois même, les patients doivent faire l'avance des frais. Ce qui veut dire que l'accès aux soins devient impossible pour les Grecs les plus pauvres. Le secteur de la santé, grande victime de la crise, a subi des coupes radicales dans son budget. Entre 2010 et 2011, le gouvernement a réduit ses dépenses en santé de 13%.

La réduction des moyens a des effets pervers. Ainsi le taux d’infections par le virus du SIDA a augmenté de 57 % par rapport à 2010, selon le Centre hellénique pour le contrôle des maladies infectieuses. A Athènes, le nombre de cas de séropositivité aurait augmenté de 1450 % par rapport à 2010, selon Médecin sans frontières.

Un constat qui n’est malheureusement pas surprenant avec 20 % de consommateurs d’héroïne en plus en 2010, selon le Centre de contrôle et de prévention des maladies, et la suspension du programme gouvernemental permettant aux drogués de disposer de seringues stériles. Coupes budgétaires obligent, la distribution de préservatifs aux travailleuses du sexe a également été suspendue.

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