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Grèce : la victoire de Syriza donne des ailes à la gauche de la gauche française

Plusieurs responsables de la gauche du Parti socialiste et du Front de gauche se sont réjouis, dimanche, de l'arrivée en tête des législatives grecques du parti de la gauche radicale. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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De gauche à droite, l'eurodéputé Jean-Luc Mélenchon, la députée EELV Cécile Duflot et le président du Parti communiste Pierre Laurent, le 19 janvier 2015 à Paris, lors d'un meeting pro-Syriza.  (JALLAL SEDDIKI / CITIZENSIDE / AFP)

En France, la gauche de la gauche se prend à rêver. Plusieurs de ses responsables politiques se sont réjouis, dimanche 25 janvier, de l'arrivée en tête des législatives grecques du parti de la gauche radicale Syriza. Ce score envoie, selon eux, un signal au reste de l'Europe.

Jean-Luc Mélenchon, qui dit travailler en France à une alliance avec les écologistes sur le modèle de Syriza, a affirmé sur France 2 avoir le sentiment "d'un moment historique". "C'est un encouragement pour nous, vous voyez, c'est possible de faire autrement", a ajouté l'ancien candidat à la présidentielle pour le Front de gauche. 

 

Victoire de Syriza en Grèce : Mélenchon salue un "moment historique" (FRANCE 2)

"La gauche peut aussi renaître comme Syriza"

Sur BFMTV, le secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent, s'est également dit "ravi" de ces résultats provisoires, y voyant un espoir pour "tous ceux qui, en Europe, refusent les politiques d'austérité".

"La victoire de Syriza [est] une chance pour la Grèce mais aussi pour L'Europe. Elle offre un point d'appui à tous ceux qui veulent changer l'Union européenne", écrit sur Twitter le député PS Emmanuel Maurel, représentant de l'aile gauche du parti. Le député socialiste Henri Emmanuelli salue aussi la renaissance de la gauche en Grèce. 

Dans un communiqué, leur collègue Pouria Amirshahi estime que Syriza et ses alliés "déverrouillent la situation politique européenne". "Le dogme de l'austérité, fondé sur l'absurdité de la dette dont une part n'est ni remboursable ni légitime, est désormais ouvertement remise en cause par l'un de ses Etats membres", affirme-t-il. "Il est temps pour la France de poser, avec la Grèce aujourd'hui et l'Espagne demain, les bases d'une autre cohérence économique."

"Une brèche dans le glacis libéral"

C'est en grec que l'ancien ministre de l'Education nationale Benoît Hamon partage la même idée sur le site de microblogging.  

Toujours sur Twitter, la députée d'Europe Ecologie-Les Verts et ancienne ministre Cécile Duflot poste sa tribune à paraître lundi dans Libération, dans laquelle elle estime que "l'élection grecque ouvre enfin une brèche dans le glacis libéral".

Une victoire de Syriza, en tête des sondages depuis plusieurs mois, constitue une première dans la zone euro. Il devrait aboutir à la constitution d'un gouvernement ouvertement opposé aux contreparties exigées par l'Union européenne et le Fonds monétaire international pour sauver le pays de la faillite.

Cela constitue également un changement de cap significatif après les mesures annoncées par la Banque centrale européenne (BCE) la semaine dernière. Elles visent à injecter de très importantes liquidités dans les économies ayant adopté la monnaie unique.

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