Grèce : Angela Merkel réaffirme son opposition à une réduction de la dette
Lors d'une interview à la télévision publique ARD, elle s'est en revanche montrée plus ouverte sur de nouveaux éventuels allègements accordés à Athènes.
Elle ne veut rien entendre, ni les recommandations du Fonds monétaire international et de la France, ni les implorations de la Grèce. La chancelière allemande Angela Merkel a réaffirmé, dimanche 19 juillet, son opposition à une réduction "classique" de la dette grecque, mécanisme appelé par les analystes un "haircut", jugeant que cette pratique qui viserait à effacer 30% ou 40% de la dette grecque ne pouvait avoir lieu "dans l'union monétaire".
Lors d'une interview à la télévision publique ARD, elle s'est en revanche montrée plus ouverte sur de nouveaux éventuels allègements ciblés accordés à Athènes. "La Grèce a déjà obtenu des allègements. Il y eu une réduction (...) de la dette des créanciers privés, les délais [de remboursements] ont été rallongés et les taux d'intérêts ont été baissés, a-t-elle rappelé. Si l'examen du programme qui doit être négocié est réussi, alors nous pourrons de nouveau les évoquer."
Schäuble aux manettes pour les prochaines négociations
L'option d'un "Grexit" était sur la table durant les discussions à Bruxelles "mais nous avons choisi une autre option. Et ce qui compte maintenant, c'est le résultat de ces négociations", a encore insisté la chancelière.
Interrogée sur les propos de son ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, qui a évoqué samedi dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel une possible démission si on le forçait à aller contre ses convictions sur le dossier grec, Angela Merkel a simplement indiqué que "personne n'est venue [la] voir pour demander à être démis de ses fonctions". La chancelière va donc continuer à conduire avec lui les négociations au nom de l'Allemagne sur le dossier grec.
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