Gaza : reportage près de l'école de l'Onu frappée par un raid
Après Beit Hanoun le 24 juillet et Jabaliya le 31 juillet, c'est une école de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qui a, cette fois, été touchée, alors que quelque 3.000 réfugiés palestiniens se trouvaient à l'intérieur.
Le bilan provisoire est de dix morts et d'une vingtaine de blessés, dont un gardien de l'ONU. La responsabilité de cette attaque n'a pas encore été établie mais l'armée israélienne a reconnu avoir visé "trois terroristes du djihad islamique montés sur une moto " à proximité de l'établissement.
Ban Ki-moon condamne "un scandale moral"
Dans un communiqué, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a qualifié le bombardement d'"acte criminel ". "Cette folie doit cesser ", a-t-il martelé appelant Israël et le Hamas à cesser les combats et à négocier un accord de paix au Caire. Selon lui, cette nouvelle attaque contre une école de l'ONU représente "un scandale du point de vue moral, et un acte criminel ". Il ajoute également que l'UNWRA, l'agence onusienne en charge de l'aide aux réfugiés palestiniens, communique régulièrement à l'armée israélienne l'emplacement de ses refuges.
François Hollande s'est joint au Secrétaire général des Nations unies, il souhaite que "les responsables de cette violation du droit international répondent de leurs actes ".
Le soutien américain a également montré ses limites, Washington s'est en effet dit "consterné " par ce nouveau bombardement. Dans un communiqué, la porte-parole du département d'état a rappelé " qu'Israël doit faire plus pour respecter ses propres standards et éviter les victimes civiles ".
L'ONU demande le respect de sa neutralité
"On ne peut pas confirmer qui est responsable. Mais on demande aux différentes parties de nous respecter, de respecter les lois internationales " a pour sa part déclaré Chris Gunness, le porte-parole de l'Office de Secours des Nations unies, bouleversé.
Au 27e jour de l'opération "Bordure protectrice", l'armée israélienne a commencé à retirer ses troupes de Gaza. Mais le Premier ministre, Benyamin Netanyahou a rapidement confirmé que l'opération militaire se poursuivrait "aussi longtemps que nécessaire ".
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