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François Hollande en Ethiopie : "Les Africains doivent assurer leur sécurité"

Le chef de l'Etat est arrivé samedi à Addis-Abeba, où il participe aux festivités du 50e anniversaire de l'Union africaine. Ce déplacement est l'occasion pour François Hollande de définir une nouvelle ligne politique envers ses partenaires africains. Loin de la "Françafrique", Paris dit vouloir adopter une position moins paternaliste, plus incitative.
Article rédigé par Hervé Toutain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Philippe Wojazer Reuters)

François Hollande ne vient pas seulement en Ethiopie pour célébrer l'unité des pays africains, qui fête ses 50 ans en 2013. Le président français vient surtout réaffirmer sa ligne politique : la fin de la Françafrique, qu'il avait proclamée en octobre à Dakar, au Sénégal.

Malgré l'intervention des forces spéciales françaises au Niger contre un groupe djihadiste vendredi, et l'intervention en cours depuis quatre mois au Mali, François Hollande martèle le même message. 

"Ce sont les Africains qui demain devront assurer la sécurité de leur continent ", a déclaré le président. "La France sera toujours à leurs côtés, (...). Les Africains ont confiance en la France et la France fait confiance aux Africains, parce que c'est un continent d'avenir ". 

Enjeu principal : la sécurité du Sahel 

L'intervention de la France au Mali rencontre un quasi-consensus en Afrique. Un avantage dont le président français souhaite se servir pour tourner la page de l'anti-colonialisme et de la paralysie.

"Je suis le seul chef d'Etat européen présent ici à Addis-Abeba " a rappelé François Hollande avec fierté. "C'est vous dire la confiance qui est née ces derniers mois de, non seulement notre intervention, mais aussi de notre conception de la relation entre la France et l'Afrique ".

La sécurité au Sahel reste le principal enjeu de ce déplacement. François Hollande accepte d'aider les pays africains à lutter contre les djihadistes disséminés dans la région. Pourtant, la France ne veut pas faire du Mali un exemple : pas question d'envoyer des troupes au Niger, au Burkina Faso ou dans le sud de la Lybie.

Ce dialogue se poursuivra à Paris fin 2013. Les pays africains sont conviés à une grande conférence pour aborder les problèmes de sécurité, de développement et de climat du continent.

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