Explosions à Boston : les pistes
Quelques heures seulement
après les deux explosions qui ont fait au moins trois morts et une centaine de
blessés, en plein marathon de Boston, près de la ligne d'arrivée lundi, plusieurs
éléments restent obscurs. Les forces de l'ordre n'ont pas révélé, notamment, le
nombre de bombes qui ont été désamorcées par la police. Selon le Wall Street
Journal , cinq bombes n'auraient pas explosé, désactivées à temps.
Les autorités n'ont
également fourni aucune confirmation sur une intervention du FBI rapportée par
certains médias américains à Revere, à quelques kilomètres au nord de Boston,
visant un appartement. Mais la question essentielle à laquelle ni le FBI, ni Barack
Obama, n'ont de réponse, est celle des auteurs de ce que personne n'a encore
officiellement qualifié "d'attentat ".
Les talibans
pakistanais nient toute implication
Pour l'heure, l'attaque n'a
pas été revendiquée. Mais deux pistes seraient envisageables pour les enquêteurs
du FBI. La première des hypothèses serait celle d'un attentat islamiste. Le
mode opératoire, avec deux explosions presque en simultané, est l'un de ceux prônés
par un magazine en ligne, Inspire , qui émane d'Al-Qaïda dans la
péninsule arabique (Aqpa).
Toutefois, les Talibans
pakistanais ont d'ores et déjà démenti toute implication dans ces explosions. "Nous
sommes en faveur des attaques contre les Etats-Unis et ses alliés, mais nous ne
sommes pas impliqués dans cette attaque ", a déclaré le porte-parole du
groupe, considéré comme proche d'Al-Qaïda.
Un attentat d'origine
interne ?
L'autre piste, plus
probable selon les spécialistes, serait celle d'un attentat intérieur perpétré
par un groupe d'extrême-droite américain. La date choisie – le Patriot Day,
jour férié à Boston, qui est également le dernier jour pour payer les impôts –
semble alimenter cette piste. Les milices américaines d'extrême-droite,
très attachées aux libertés individuelles, mènent des actions violentes contre
les restrictions du port d'armes ou contre les impôts, comme l'explique
l'historien Thomas Snegaroff.
Cet attentat pourrait
alors faire écho à celui d'Oklahoma City, perpétré en 1995 par Timothy McVeigh.
"Personnellement, j'imagine que la piste intérieure ne doit pas du tout être
oubliée. D'abord pour la date choisie, fin avril : cela correspond à peu près à
l'anniversaire de l'attentat d'Oklahoma en 1995 , commis par Timothy
McVeigh. Mais à Oklahoma c'était un bâtiment fédéral qui était visé, cette
fois-ci c'est un événement populaire ", explique Thomas Snegaroff.
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