Explosions à Boston : "C'était une boucherie, j'en tremble encore"
Les témoignages
sont unanimes : c'était la dernière chose à laquelle les habitants de Boston s'attendaient. La ville a été frappée par des explosions lundi à l'arrivée du marathon. Tous décrivent une "ville calme, très calme ".
"C'était
un moment de fête, il y a avait une ferveur populaire énorme et tout s'est arrêté ",
avec les explosions. "Maintenant la ville est morte, on ne voit que les
flics et l'armée ", raconte Sébastien un coureur qui avait terminé sa
course et déjà posté sa médaille sur les réseaux sociaux quand sa journée de fête
a pris fin.
Patrick venait
aussi de franchir la ligne d'arrivée et se trouvait dans une tente pour
récupérer : "On a entendu deux gros boums et c'est en sortant j'ai vu le
branle-bas de combat, pompiers, médecins et des gens qui couraient partout car
ils évacuaient les coureurs pour libérer la zone. Tout le monde s'est demandé
ce qu'il se passait, s'il y avait eu un accident ".
"C'est l'Etat
d'urgence" (Marco Torquatti)
"J'étais à
deux blocs de la finish line, de la ligne où se termine le marathon. J'ai pu
entendre deux gros bang, bang, séparés d'une quinzaine
de secondes avec beaucoup de fumée. Les gens ont commencé à paniquer, à crier
dans tous les sens car il y avait beaucoup de monde dans cette zone qui
attendait les coureurs ", raconte Tite Yokossi, étudiant à Boston. Il était
à quelques dizaines de mètres du lieu où les bombes ont explosé, venu soutenir
une camarade qui participait à la course.
Ivana, 21 ans, est une jeune fille au pair française. Elle était à quelques mètres de la ligne d'arrivée lorsque la première explosion a eu lieu.
Marco Torquatti est
étudiant français à Boston. Il avait prévu d'aller sur la finish
line et finalement ses révisions l'ont emporté. Le jeune homme s'est même
retrouvé coincé à la bibliothèque où il se trouvait au moment des explosions car
la circulation a été bloquée. "C'est l'Etat d'urgence, c'est assez chaotique,
les gens sous le choc courent un peu partout. Boston est une ville qui compte beaucoup
sur les transports en commun, or ils sont bloqués ", a confié l'étudiant.
Jihane est aussi
étudiante à Boston depuis 5 ans. Elle se trouvait à quelques mètres de la ligne
d'arrivée du marathon au moment des explosions. Elle a eu très peur : "Les
gens couraient partout à l'opposée, quand il y a eu une autre explosion ".
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