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Vladimir Poutine, Premier ministre au "rôle clé"

A peine parti du Kremlin, Vladimir Poutine est devenu officiellement Premier ministre ce matin. Le nouveau président Medvedev lui a concédé un "rôle clé", et il a rapidement délivré un discours de politique générale faisant de lui - officieusement - le vrai patron en coulisses.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS)

C'est officiel depuis la mi-journée, Vladimir Poutine est de nouveau Premier ministre de la Russie, rôle qu'il avait déjà endossé pendant six mois en 1999, avant d'accéder au Kremlin pour huit ans. La Douma, chambre basse du Parlement, a approuvé sa candidature à une écrasante majorité (392 voix sur 450 sièges, les communistes votant contre).

Après le vote, le nouveau président Dimitri Medvedev a multiplié les symboles. Il a signé le décret de nomination, après la passation de pouvoirs, puis s'est rendu en voiture avec Poutine à la Douma pour présenter en personne sa candidature. Avant d'annoncer que "en tant que chef du gouvernement, Vladimir Poutine jouera un rôle clé dans la réalisation" des objectifs "inscrits dans la stratégie de développement de la Russie d'ici 2020".

Coup de pouce aux entreprises

Prouvant ensuite, s'il en était besoin, que son pouvoir sur la gestion du pays restait entier, le nouveau Premier ministre a prononcé un discours de politique générale qui a dépassé les trois quarts d'heure.
_ Balayant plusieurs sujets, tels les baisses d'impôts, la lutte contre l'inflation (sujet primordial pour l'opinion) ou encore la hausse du salaire minimum, Vladimir Poutine a également promis que la Russie deviendrait, dans les "10-15 ans à venir" un des leaders mondiaux de la qualité de vie.

A cet égard, la principale innovation devrait concerner la fiscalité : Vladimir Poutine a repris à son compte une récente proposition du ministre des Finances Alexeï Koudrine d'alléger les taxes pesant sur les compagnies pétrolières, qui réclament depuis longtemps un tel geste.

Empruntant même des accents plus "lyriques", il a insisté sur les maux qui frappent son pays, comme "la pauvreté", "le malheur du tabagisme et de l'alcoolisme", rappelant qu'en Russie "on fume et on boit deux fois plus que dans la plupart des pays développés".

Matteu Maestracci avec agences

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