: Vidéo "Protection du mode de vie européen" : "Il y a des intitulés de postes" à la Commission européenne "qu'il faut qu'on comprenne mieux", reconnaît Amélie de Montchalin
Interrogée sur la dénomination du poste du Commissaire grec en charge de "la protection du mode de vie européen", la secrétaire d'Etat aux Affaires européennes estime sur franceinfo que des auditions permettront de clarifier ces termes.
"Il faut que les parlementaires européens puissent comprendre précisément ce qu'il y a dans leur lettre de mission, ce que ça recouvre", reconnaît la secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Amélie de Montchalin, mercredi 11 septembre sur franceinfo. Elle réagit après le changement de l'intitulé de la mission d'un commissaire grec : il était chargé de l'immigration, il est désormais chargé de la "protection du mode de vie européen".
Selon le député européen français Raphaël Glucksmann, qui a réagi mardi sur France Inter, "ça assume d'emblée que les migrants dérangent notre mode de vie. C'est une capitulation en rase campagne devant les populistes et les nationalistes qui gagnent du terrain en Europe".
Les choses "dérangeantes ou mal exprimées, il faudra les clarifier"
"Il y a des intitulés de postes qu'il faut qu'on comprenne mieux. Les auditions au Parlement seront là-dessus essentielles", selon Amélie de Montchalin. Selon elle, "le Parlement européen est un endroit essentiel où ces questions peuvent être posées, où s'il y a des choses qui sont dérangeantes ou mal exprimées, il faudra les clarifier. La commission rentre vraiment en vigueur, en fonction, après un vote qui aura lieu le 23 octobre, et elle commence à travailler le 1er novembre", ce qui laisse le temps de "clarifier" ce qui doit l'être.
La secrétaire d'État explique que "notre identité européenne, c'est d'abord de faire vivre le droit d'asile, d'assurer la protection et l'accueil de ceux qui sont en danger de mort dans notre pays. Ensuite, évidemment que sur les migrants économiques, il faut qu'on s'organise. Aujourd'hui, on voit bien que ce n'est pas équilibré, on fait venir des gens sans leur offrir de travail". Elle ajoute : "Il y a une réforme migratoire à faire, mais il ne faut pas qu'il y ait de confusion et il ne faut pas qu'on se laisse embarquer dans des questions d'exégèse".
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