: Vidéo Le siège du Parlement européen doit-il quitter Strasbourg?
La majorité des députés européens souhaite ce changement, mais Strasbourg reste une ville symbole de la réconciliation franco-allemande.
Le débat revient fréquemment au sein de l'Union européenne. Le siège du Parlement est actuellement divisé en deux centres névralgiques : Bruxelles, où se fait le travail en commissions, et Strasbourg, où ont lieu les séances plénières quatre jours par mois. A chaque session, les députés européens doivent déménager : les dossiers sont rangés dans des malles puis transportés par camions. Cette organisation fonctionne depuis 1989. Mais, à quelques semaines des élections européennes, le débat pourrait resurgir.
Pour le personnel et les élus du Parlement européen, la transhumance entre les deux villes se déroule le plus souvent en train. Mieux vaut prévoir de la lecture puisque le trajet dure pas moins de six heures. Et cette migration mensuelle a un coût important pour le citoyen européen : entre 180 et 200 millions d'euros par an, affirment les "anti-Strasbourg". Une estimation contredite par un rapport, cité par Le Monde.fr en 2012, et qui avance un coût de 51,5 millions d'euros par an. En revanche, ces quelque 3 000 à 4 000 personnes qui se déplacent chaque mois sont une aubaine pour le secteur de l'hôtellerie et de la restauration à Strasbourg.
Une majorité des députés favorables à un déménagement
Désormais,les partisans d'un siège unique à Bruxelles sont désormais majoritaires au sein du Parlement, avec 75% des députés qui ont voté pour le changement. Edward McMillan-Scott, eurodéputé libéral écossais et chef de file des "anti-Strasbourg", explique que la capitale alsacienne est difficilement accessible. Les lignes aériennes ont été supprimées et les lignes ferroviaires ne sont pas toujours pratiques. Il ajoute que les hôteliers profitent des sessions parlementaires pour augmenter leurs prix.
Mais Strasbourg continue de s'accrocher à son Parlement. Les Français agitent le symbole de la réconciliation franco-allemande. Ils craignent surtout de perdre les retombées économiques qu'apporte le Parlement. Mais, vu de Bruxelles, la question du siège strasbourgeois ressemble à un combat d'arrière-garde.
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