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Vidéo "Le nombre de transfrontaliers est destiné à augmenter", selon Alberto Alemanno

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Avenue de l'Europe. "Le nombre de transfrontaliers est destiné à augmenter", selon Alberto Alemanno
Avenue de l'Europe. "Le nombre de transfrontaliers est destiné à augmenter", selon Alberto Alemanno Avenue de l'Europe. "Le nombre de transfrontaliers est destiné à augmenter", selon Alberto Alemanno
Article rédigé par France 3
France Télévisions

Pour le numéro du magazine "Avenue de l'Europe" consacré aux transfrontaliers, Véronique Auger avait invité "l'archétype du sans-frontières" en la personne d'Alberto Alemanno. Cet Italien qui travaille en France (il enseigne le droit européen à HEC) est marié à une Espagnole et vit à Barcelone.

"J'étudie l'Europe, je la vis, et je la pratique." Pour le numéro du magazine "Avenue de l'Europe" consacré aux transfrontaliers, Véronique Auger avait invité un Italien qui travaille en France (il enseigne le droit européen à HEC), est marié à une Espagnole et vit à Barcelone. Un bain de diversité qui permet, selon Alberto Alemanno, de "devenir européen sans s'en rendre compte".

Les transfrontaliers, eux, se sentiraient moins européens que les autres, selon les sondages. Pas si paradoxal, selon A. Alemanno, car ce ne sont pas les zones géographiques bilatérales qui permettent de profiter au mieux des avantages de l'Europe : "Les zones transfrontalières sont des laboratoires d'intégration", "des niches intégrationnistes" où il est facile de rester dans sa "zone de confort". Pour autant, "l'européanisation de ces territoires à la frontière est très poussée. Il y a une accélération dans les opportunités qui sont offertes aux gens, et ils ont une forte capacité d'attraction". Le nombre des transfrontaliers (2 millions, sur 500 millions de citoyens européens), qui a doublé en dix ans, est donc "destiné à augmenter".

Opinion publique européenne et vote transnational

Plus largement, la construction d'une opinion publique européenne n'est pas gagnée, selon l'invité : "l'Europe n'est pas irréversible", et le retour des contrôles aux frontières "exactement comme avant Schengen" affecte la perception des plus jeunes. "Une marche en arrière très importante, source de souffrance pour quelqu'un qui vit l'Europe comme un multiplicateur d'opportunités." 

Enfin, malgré l'échec du projet de constitution de listes transnationales (retoqué par le Parlement européen le 7 février), l'invité croit au vote transnational, car certains partis et mouvements citoyens (comme En marche ! ou Civico Europa) vont dans ce sens. Un Français élu en Italie, un Allemand candidat au Danemark... c'est peut-être pour bientôt.

Une interview diffusée dans "Avenue de l'Europe", le mag" le 18 avril 2018.

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