: Vidéo "Pièces à conviction". L'endroit le plus secret de Suisse
Au pays des banques et de la discrétion, "Pièces à conviction" vous fait découvrir un endroit ultra-sécurisé : le port franc de Genève, une zone de stockage où dorment des trésors inestimables… Extrait.
Le port franc de Genève est implanté au milieu d'une zone industrielle, à deux pas de la frontière française. C’est l'un des lieux les mieux gardés d’Europe. Les entrepôts sont surveillés par des caméras et entourés de grilles et de barbelés. Il s’agit d’une zone douanière d’exception où transitent des marchandises en attente d'être réexpédiées à l'étranger.
Le plus grand musée du monde
Le port franc, ce sont des dizaines de milliers de mètres carrés d'entrepôts loués à la ville de Genève par des transporteurs ou directement par des particuliers pour entreposer des biens. Et derrière des portes fermées à double tour, on trouve de l'or, des diamants, mais aussi la plus grande cave à vin du monde : trois millions de bouteilles, parmi les plus grands crus, y prennent de la valeur en vieillissant à température et hydrométrie constantes.
Les portes des entrepôts du port franc résistent aux explosifs et pour protéger ces trésors des incendies, une salle spéciale abrite même des centaines d'extincteurs pouvant être déclenchés à tout moment. Dans ces cavernes d’Ali Baba dorment des œuvres d'art inestimables.
Spoliation de biens juifs, blanchiment et fraude fiscale ?
Mais personne n'a le droit de visiter ce musée. Dans ses coffres, des Picasso, des Léonard de Vinci et des milliers d'antiquités. Un trésor dont personne ne connaît la véritable valeur. Les noms des propriétaires sont même tenus secrets. Récemment, plusieurs affaires ont éclaboussé cette institution : soupçons de spoliation de biens juifs durant la Deuxième Guerre mondiale, blanchiment et fraude fiscale. Le port franc est un eldorado pour les marchands d'art, les riches héritiers, mais aussi pour les fraudeurs. Ils y feraient affaire ensemble. Ni vu, ni connu.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.