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Vatileaks : le majordome du Pape s'explique

Deuxième jour du procès au tribunal du Vatican de Paolo Gabriele poursuivi pour avoir volé des documents sur le bureau de Benoît XVI et pour les avoir transmis à la presse. Quatre mois après son arrestation spectaculaire, le majordome du pape a expliqué comment et pourquoi il avait "trahi".
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Reuters)

Paolo Gabriele est poursuivi pour
"vol aggravé". Cet ex-majordome de 46 ans est accusé de s'être emparé de centaines de documents confidentiels du pape
pour les transmettre au journaliste Gianluigi Nuzzi. Ce dernier les a ensuite
publiés dans un livre, "Sua santità" ("Sa Sainteté" ). Il révèle intrigues et violentes animosités, en particulier à l'encontre du numéro
deux du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone.

Lors de cette nouvelle audience devant
le tribunal du Vatican, Paolo Gabriele a exposé sa ligne de défense, pour le
moins ambiguë : il s'est déclaré à la fois "innocent" du délit de
"vol aggravé" , mais "coupable" vis-à-vis de Benoît XVI.

Pour
justifier son innocence, l'ex-majordome explique qu'il avait de très nombreux
contacts au Vatican, où il sentait un "mécontentement vaste et
diffus"
. "Je ne suis pas le seul au cours des années à avoir fourni
des informations confidentielles à la presse"
, a-t-il aussi ajouté. S'il
reconnaît une certaine forme de culpabilité, ce n'est que vis-à-vis du pape.

"Je me sens coupable
d'avoir trahi la confiance qu'avait placée en moi le Saint-Père que j'aime
comme si j'étais son fils" (Paolo Gabriele)

Paolo Gabriele en a profité pour
dénoncer ses conditions de détention après son arrestation le 23 mai, et notamment de "pressions
psychologiques"
pendant sa détention. Il a affirmé avoir été emprisonné
pendant quinze jours dans une cellule où il ne pouvait même pas étendre les
bras et où la lumière était allumée 24 heures sur 24. Le Vatican a décidé
l'ouverture d'une enquête.

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