La Hongrie cherche à éviter les polémiques pendant ses six mois de présidence de l'UE
Le 1er juillet, la Hongrie prend, à son tour, la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Une présidence attendue au tournant tant le Premier ministre d’extrême droite Viktor Orban, volontiers pro-russe, a multiplié ces dernières années les signes de mauvaise volonté à l’égard de ses partenaires européens, notamment dans le dossier ukrainien.
La présidence hongroise affiche donc sa volonté d’avancer sur des sujets beaucoup plus consensuels. L’ambassadeur hongrois auprès de l’Union européenne, Balint Odor, a présenté les priorités de son pays pour les six prochains mois et elles concernent avant tout l’économie européenne : "L'Europe perd de la compétitivité, ce n'est pas nouveau. Il faut essayer d'augmenter le pouvoir économique européen. Ce sera le sujet central du sommet européen informel à Budapest en novembre", a-t-il ainsi plaidé.
"Make Europe Great Again"
Il y a aussi des sujets plus sensibles, comme le soutien à l’Ukraine ou encore le respect de l’état de droit en Hongrie. Mais selon Balint Ablonczy, qui dirige un groupe de média indépendant à Budapest : son pays aura tout intérêt à se montrer constructif à la tête du Conseil de l’Union européenne. "Il pourrait y avoir une sorte de compromis, assure-t-il. D'un côté, la Comission et ses partenaires ne parlent pas du tout des questions autour de l'état de droit, de l'autre, la Hongrie se comporte comme un négociateur honnête qui ne posera pas de veto et ne créera pas de problème majeur sur l'Ukraine pendant les six prochains mois."
Reste le slogan de cette présidence hongroise, qui fait tiquer à Bruxelles : "Make Europe Great Again". Comme un écho à celui de Donald Trump aux États-Unis, qui tentera un retour à la Maison-Blanche en fin d’année. Au moment, précisément, où la Hongrie conclura sa présidence européenne.
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