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Crise énergétique : les Vingt-Sept s'accordent sur des mesures pour "contenir les prix"

Les dirigeants se sont notamment mis d'accord jeudi pour favoriser les achats en commun de gaz à l'échelle de l'UE.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président français, Emmanuel Macron, à Bruxelles, le 20 octobre 2022.  (DURSUN AYDEMIR / ANADOLU AGENCY / AFP)

"L'unité et la solidarité prévalent." Dans un tweet, le président du Conseil européen, Charles Michel, a annoncé, vendredi 21 octobre, que les dirigeants de l'Union européenne étaient tombés d'accord dans la nuit "pour travailler à des mesures pour contenir les prix de l'énergie pour les ménages et les entreprises." Une bonne nouvelle alors que, depuis le début de la guerre en Ukraine, l'UE réagit avec lenteur au choc sur les prix du pétrole, du gaz et de l'électricité, affaiblie par les intérêts divergents des Etats membres."Nous avons désormais une très bonne feuille de route", s'est réjouie la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. 

Selon les conclusions diffusées à l'issue de la rencontre, à Bruxelles, les dirigeants se sont mis d'accord pour favoriser les achats en commun de gaz à l'échelle de l'UE. Ils ont également appelé à "accélérer ses négociations" avec des pays producteurs "fiables", comme la Norvège et les Etats-Unis, pour "tirer avantage du poids économique" agrégé de l'UE plutôt que de se faire concurrence sur le marché mondial au risque d'alimenter la fièvre des prix.

Outre une mesure d'encadrement du prix de gros dans les transactions de gaz naturel, les dirigeants ont par ailleurs demandé un projet précis de mécanisme "temporaire" pour plafonner les prix du gaz utilisé pour produire de l'électricité. La France réclame l'extension à l'ensemble de l'UE de ce dispositif déjà mis en place en Espagne et au Portugal.

Des mécanismes en place "fin octobre, début novembre"

Dans une concession faite à l'Allemagne, ce mécanisme devra être assorti de garde-fous pour "éviter toute consommation accrue de gaz". Il devra aussi éviter que l'UE ne subventionne de l'électricité qui serait in fine exportée vers des pays voisins. 

Si les Vingt-Sept ont voulu présenter un front uni, de nombreux points restent à trancher, et les négociations des prochaines semaines s'annoncent difficiles. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a ainsi clairement expliqué que si les ministres de l'Energie n'arrivaient pas à s'entendre sur une version finale de cet accord, un nouveau sommet des chefs d'Etat serait nécessaire.

Emmanuel Macron a quant à lui estimé les mécanismes envisagés pourraient être mis en œuvre "fin octobre, début novembre". En attendant, les dirigeants ont "envoyé de manière très claire aux marchés un signal de [leur] détermination et de [leur] unité", a commenté le président français.

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